mercredi 29 septembre 2010

Non !!!!!!

Sébastien Chabal est plus JEUNE que moi !!!!!!!!!!!!!
Je ne vais pas m'en remettre.
J'ai tout à coup l'impression d'être un dinosaure.

Je vais de ce pas à la recherche de la collègue qui a déposé cette revue sur mon bureau. Non mais quelle idée !

mardi 28 septembre 2010

Sans titre

Peut-être qu'un titre me viendra en écrivant.
Ma demande de répit n'a pas été exaucée.
Mais ce n'est pas de ça dont j'avais envie de parler.

Hier soir, j'étais seule à la maison. Enfin, mon fils était là, mais il dormait.
J'en ai profité pour aller ranger au grenier tout ce que je stocke sur les escaliers qui y mènent.
Notamment les habits et chaussures trop petits de Tinamour. Le tout, stocké, rangé, trié, consciencieusement.
Et j'ai été dans LA pièce.
Cette pièce qui m'avait toujours semblé si anodine.
La pièce dans laquelle je stocke tout les trucs de puériculture que je n'utilise plus. La balancelle, le tout petit berceau à coller à mon lit, les transats, les habits de grossesse, les tire-laits, les jeux de tout petit bébé, etc...

J'ai regardé, surtout le tout petit berceau, et j'ai eu ce sentiment tellement évident qu'il ne servirait plus. Plus chez moi en tout cas. Qu'il était là pour rien.
Je n'avais jamais envisagé les choses sous cet angle.
Jamais imaginé aussi clairement qu'il n'y en aurait peut-être jamais d'autre.
Disons que je sais bien que le temps me démentira peut-être, j'en ai conscience. Mais sur le moment, tout me semblait si incroyablement clair et sûr.
Je ne saurai dire comment je me suis sentie.
Dans le silence de ma grande maison, avec mon amour de fils qui dormait paisiblement, je n'avais aucune raison de n'être pas heureuse.
Je ne me suis pas sentie mal. Juste l'impression que mon imagination s'était trompée jusque là.
Qu'elle s'était égarée en chemin, et qu'il fallait envisager les choses autrement.

Et que vider cette pièce serait difficile.

Je crois que maintenant, chaque moment où je monterai un petit vêtement là-haut aura une toute autre signification. Plus définitive.

Ce midi, je discutais de lits d'enfant avec mon homme, pour Tinamour qui deviendra grand.
Quand il m'a dit "oui, mais ça dépend aussi de qui il y aura en plus à ce moment là", je n'ai pas su quoi répondre. Mon coeur s'est serré, et j'ai eu l'impression d'être sur une autre longueur d'onde.

Mais rien ne dit que nous ne serons pas tout aussi heureux sur cette onde-là.

Parfois, j'aimerais quand même savoir de quoi est fait notre avenir. Au moins un indice...

jeudi 23 septembre 2010

Demande de répit

Je sais que c'est égoïste et que la vie continue.
Je sais, au fond de moi, que tout va bien et que tout ira bien, quoiqu'il en soit.
Que j'ai déjà une chance inouïe. Plus que ça même.

Mais si juste pour quelques jours, je pouvais ne plus avoir de nouvelle annonce de grossesse, juste quelques jours, le temps de me souvenir que tout ira vraiment toujours bien.
4 en trois jours, ça fait un peu beaucoup pour moi.

C'est presque stupide tout ça, mais je crois que même à 75 ans, j'aurai encore et toujours un petit moment de ..... de silence intérieur lourd de souvenirs quand j'apprendrai les bonnes nouvelles des autres.

Et tu sais quoi M., ben dans ces moments-là, je pense aussi bien fort à toi.

mardi 21 septembre 2010

"Ne te fais pas remarquer"

C'est la petite phrase, toujours la même, toujours dans la même bouche : celle de ma mère.

J'ai pris beaucoup de recul, je suis capable de l'écouter me dire tout un tas de choses sans broncher, juste pour avoir la paix.
Je l'appelle le soir, sur le chemin du retour de la crèche, comme ça, je ne "perds" pas de temps.
Je rentabilise le trajet dirons-nous.

Mais parfois, c'est plus fort que moi. Les circonstances, mon humeur, tout ça.
Hier soir, c'était le cas.
Elle me demandait si Tinamour avait bien mangé à la crèche. Non, il n'a rien mangé, comme trop souvent à la crèche.
Elle a éclaté de rire.
Un autre jour, je serais simplement passé à autre chose. Mais juste là, non.
Parce que non, ce n'est pas drôle que mon fils ne mange pas.
Je suis restée calme mais lui ai néanmoins expliqué un peu la situation, pour qu'elle comprenne qu'elle n'est pas si hilarante que ça.

Mon fils et son reflux, ils n'aiment pas les choses à texture "entre deux".
Il peut manger des trucs "durs" : du pain, des biscuits, des chips, etc.
Il peut manger des trucs lisses : yaourts, compotes, purées, le tout mixé jusqu'à ce qu'il n'y ait plus le moindre petit morceau.
Mais tout ce qui est entre ça, ça ne passe pas.
Les morceaux de fruits, de légumes, le fromage, y a pas moyen.
Il essaye, mais ça ne passe pas.

Dans la section des petits, ce n'était pas grave, il continuait à manger comme les tout petits bébés.
Mais chez les grands, ça ne marche plus comme ça.
S'il mange, c'est bien, sinon, tant pis pour lui.

Pire que ça.
On m'a sorti la semaine dernière que dorénavant, c'est : "petit repas, petit goûter".
Oui, parce que jusque là, s'il ne mangeait rien ni à 10h ni à midi, il avait au moins un petit quelque chose en plus au goûter de 16h.
Maintenant, c'est fini. Mais en plus, 3 fois sur 4, au goûter de 16h, il y a aussi un truc qu'il ne mange pas.
Alors je le récupère le soir, il n'a rien mangé depuis son biberon du matin, si ce n'est un petit morceau de pain, et encore, pas si ce n'est pas prévu au menu du jour.
Il est toujours de bonne humeur, mais il a faim.
Très faim.
Et même s'il mange bien le soir, reste qu'il n'a pas assez mangé dans la journée pour que ça tienne la nuit.
Alors il se réveille, et crie "aaaammm !!!"
Ca me fend le coeur.

Mais tant que ce n'était que ça, j'acceptais.
Le hic, c'est que je remarque que son comportement vis à vis de la nourriture commence à changer.
Comme s'il commençait à associer le moment du repas à quelque chose de désagréable, de frustrant.

Et là, ça commence à me titiller sérieusement.
Parce que je sais les dégâts que ça peut occasionner. Je sais jusqu'où ça peut amener.
Et je ne veux pas de ça pour mon petit amour.
Je veux que le repas soit un chouette moment. Qu'il mange ou non. Mais que jamais il n'associe la nourriture à un enjeu.

Alors je ne sais pas trop quoi faire.

Je ne suis pas allée aussi loin dans les détails avec ma mère. Pas envie de débattre avec elle de sa façon de faire à elle. Puisque je suis aussi persuadée que c'est le pire qu'elle est persuadée que c'est le mieux.

Mais je lui ai quand même dit que je laissais passer encore cette semaine, mais que si rien ne changeait, je prendrai rendez-vous avec la directrice de la crèche pour trouver une solution, quitte à aller le chercher le temps du repas pour lui donner moi à manger.

Et c'est là qu'est sorti son "ne te fais pas remarquer".

Et c'est là que j'ai perdu mon calme.
"Ne te fais pas remarquer" ???? Mais ça veut dire quoi ça ?
A cause d'elle, je fais toujours tout ce que je peux pour ne déplaire à personne, je me plie en quatre pour entrer dans les places laissées par les autres, je me glisse dans leur vie et leur emploi du temps pour surtout ne pas déranger.

Je me soigne. Mais c'est dur de dépasser toute une éducation de ce genre.

Et j'ai laissé passer beaucoup de choses à la crèche, parce que je sais encore faire la part des choses entre l'important et l'accessoire.
Mais quand c'est la santé immédiate et future de mon fils qui est en jeu, je ne sais pas, moi, mais il me semble que j'ai le droit de penser que j'ai mon mot à dire.
Et que si je dois me faire remarquer pour ça, et bien je peux, non, je DOIS le faire !

Alors évidemment, ma chère maman m'a dit que ce n'était pas la peine de s'énerver comme ça avec les nounous de la crèche.

Mais comment te dire Maman ??? Je ne m'énerve pas avec les nounous de la crèche, je ne m'énerve qu'avec toi. Parce qu'il n'y a que toi pour m'exaspérer à ce point.

Parce que quand il s'agissait de me faire remarquer par mes bonnes notes, mes études, mes résultats sportifs, et tout ça, là, bizarrement, je ne l'ai pas entendue ta petite phrase fétiche.

Alors pour une fois, essaye de mettre les choses à leur place, de voir où est l'important, et surtout, Maman, surtout ne t'avise pas de rigoler la prochaine fois que tu apprendras (d'une autre bouche que la mienne, moi, je ne t'en parlerai plus) que Tinamour n'a rien mangé de la semaine à la crèche, parce que je ne suis pas sûre de ne pas me faire remarquer si tu fais ça.

Et puis tant qu'on y est, j'aimerais aussi que tu arrêtes de rire quand on te dit qu'il s'est levé à 4h, ou qu'il n'a pas dormi parce qu'il avait mal aux dents.

Que tu arrêtes de rire quand je te dis qu'il est malade.

Réserve donc tes rires pour les moments vraiment drôles. Tu sais, ces moments que tu fiches toujours par terre parce que tu ne peux t'empêcher de jouer la rabat-joie...

Tu sais ce qui serait vraiment bien ? Que tu arrêtes de te faire remarquer.

jeudi 9 septembre 2010

Rêve.

Mes nuits sont mauvaises ces temps-ci.
Disons que j'ai du mal à les prolonger.
Je m'endors sans le moindre problème, mais à partir de 3-4h du matin, le moindre bruit me réveille et je ne me rendors pas.
C'était le cas cette nuit, je me suis donc levée à 4h30, après avoir été réveillée en plein rêve par un cri de mon loupiot.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas rêvé d'elle.
Mais mardi soir, un peu avant 18h, voilà que je reçois un sms d'un numéro inconnu, et c'était elle.
"Comment vas tu ? Depuis tout ce temps, j'espère que tout se passe bien pour toi et ta petite famille (et Minou !) ? S."

Tout ce temps, en effet.
La dernière fois qu'on s'est vues, c'était en février 2008. La dernière fois que je l'ai entendue (lue en fait, c'était sur msn...), c'était 1 mois et demi plus tard, sans que je ne comprenne ce qui lui prenait.
Je lui avais envoyé un sms, un an plus tard, pour lui annoncer la naissance de mon fils, jamais de réponse.
Un mois plus tard, j'ai appris par une connaissance commune qu'elle venait de changer de téléphone, histoire que je ne puisse plus la joindre.
Soit.

Et donc ce sms mardi.
Et ce rêve cette nuit.
Je l'invitais à la maison, et on discutait, et elle m'apprenait qu'elle avait quelqu'un dans sa vie, et qu'elle allait s'installer avec lui à la rentrée prochaine.
C'est tout ce dont je me souvenais quand les cris de mon fiston m'ont réveillés. Mais ça m'a fait une décharge de bien-être dans les veines.
Ce que j'avais appelé de tous mes voeux des années durant se réalisait.

J'espère juste que ce n'est pas juste un rêve, mais qu'elle a trouvé sa voie.
Mes plaies ne sont pas toutes refermées. Et beaucoup de ce que je suis aujourd'hui vient de ce que j'ai vécu pendant cette relation destructrice.
Malgré tout, je me sens sereine d'imaginer que sa vie puisse enfin se stabiliser.
Je voudrais qu'elle soit heureuse, vraiment.

Le temps fait son oeuvre...