lundi 28 janvier 2013

Coup de pouce

Mes nuits et mes jours du moment sont tourmentés par mon projet de quitter mon travail actuel.
Dans ma tête, j'ai acté ce départ pour avant les vacances d'été de mon grand.
Dans les faits, rien n'est officiel.
Et je ne peux empêcher mon esprit de changer d'avis toutes les trois minutes.
Je voudrais arrêter d'y penser.
Parfois je me dis qu'il faudrait que j'officialise la chose pour arrêter de retourner ça dans tous les sens.
Mais je n'y arrive pas encore, parce que j'ai peur.
Peur de la réaction de mes collègues qui sont déjà dans une mauvaise période, peur de ne pas réussir à faire face à cette réaction, peur aussi des réactions de ma famille, des notre entourage, peur des réflexions à deux balles, peur de perdre mon indépendance financière, bref, je manque de courage.


J'ai toutefois quitté mon poste, sans quitter la collectivité. Je dois donc organiser le recrutement de mon remplaçant, un adjoint assurant l'interim dans l'intervalle.
J'ai alors envoyé au réseau de DG un mail leur annonçant mon repli professionnel pour leur demander des références de cabinet de recrutement.
En retour, plusieurs réponses, mais c'est l'une d'entre elles qui a été un vrai rayon de soleil. Une DG que je ne connais pas autrement que par échange de mails et qui me dit que j'ai pris la meilleure des décisions, qu'elle salue mon courage et aurait souhaité en avoir eu autant quand ses enfants étaient petits.
Il m'en faut peu (ou pas...), j'ai pleuré.


Et puis ce matin, un mail de celle que j'ai remplacée à ce poste il y a maintenant 11 ans, à qui j'ai annoncé à demi-mots que je ne serai vraisemblablement plus en poste après l'été et qui me répond :

"Je te comprends, il arrive un moment où l'on aspire à autre chose que de bosser comme des fous et on aimerait consacrer un peu plus de temps à sa famille. Je me suis posé les mêmes questions et je me serais bien vue mère au foyer ... mais mes filles sont trop grandes déjà, d'ici quelques années ce sont elles qui me quitteront et du coup ma vie au foyer serait un peu vide..."


C'est bête, mais ça m'a grandie. Moi qui me sens rabougrie depuis quelques temps, tout à coup, j'ai l'impression que je viens de prendre 10 cm...

Ca me fait du bien.
Pour autant, je sais que je ne vais pas arrêter aujourd'hui de me tourmenter, mais je sens bien que j'ai fait quelques pas de plus dans ce qui est indubitablement la meilleure des directions.

mardi 22 janvier 2013

Ma vie.

Ce matin, pendant que j'étais aux toilettes. j'écoutais au loin la voix cristalline de mon bonhomme qui racontait ses histoires extraordinaires à son papa.
Et puis s'ajoutent en provenance de la petite chambre encore plongée dans l'oscurité, quelques ba ba ba ba ba de l'adorable petite voix de ma puce qui s'éveille.

Et l'espace d'un instant, un peu comme un éclair, le souvenir d'un moment, dans mes escaliers, il y a quelques années, où j'ai pleuré du silence qui m'assourdissait de ne pas être brisé par la voix d'un enfant.

Alors ce matin, mes larmes. Encore.

Ma gratitude est immense.

IMMENSE