mercredi 26 janvier 2011

Gestion des ressources humaines

Ou gestion humaine des ressources.
Ou plus rien du tout.
J'ai toujours dit que je n'étais pas faite pour la gestion des ressources humaines.
Alors me retrouver dans une collectivité qui n'a pas de DRH et devoir en assumer de facto le rôle en tant que DG, je n'étais pas bien sûre que ça m'irait.
Ce n'était rien de le penser.
Je ne suis juste pas capable.

Et puis je n'ai pas la moindre envie d'en être capable.

On m'a toujours dit que j'étais trop empathique. Clairement, ça me joue bien des tours.
Attention, ne pas mélanger trop empathique et trop gentille.
Parce que quand j'ai l'impression d'avoir été roulée, trompée, que je pense qu'on m'a menti, qu'on a abusé, etc, alors on découvre que non, trop empathique ne signifie pas trop gentille.

Mais bref.

Le truc du jour, c'est que j'ai mal à mon personnel.
J'ai déjà parlé il y a trop peu de temps de mon adjoint qui a perdu son épouse.
Ce matin, c'est un autre de mes cadres à qui je demande s'il a eu les résultats de ses examens qui fond en larmes dans mon bureau, parce qu'il a appris qu'il a une maladie du sang. Chronique, incurable et susceptible d'évoluer en leucémie.

Alors moi, je pleure avec lui.
Je ne sais pas faire autrement.
J'ai de la peine, j'ai mal, j'ai peur, alors je pleure. C'est tout et c'est comme ça.
Je lui ai serré la main bien fort, je lui ai dit que s'il avait besoin de temps, que s'il avait quoique ce soit, qu'il ne se pose pas de questions pour nous, que c'est sa santé et sa famille avant tout le reste.
Mais une fois que j'ai dit ça, je fais quoi ?
Je le regarde traverser nos longs couloirs pour retourner dans son bureau, les épaules basses, et j'essaye de me recomposer un visage avenant.
Parce que bien sûr les autres ne savent pas.
Je le comprends. Mais voilà, c'est lourd.
Je ne vais pas me plaindre, ce n'est pas moi qui suis malade.
Mais bon sang que j'ai de la peine.
Et puis ça nous remet tellement face à nous-même, notre fragilité et la vanité de tant de choses.

J'ai juste envie de rentrer chez moi, de faire l'autruche, et de serrer mon fils bien fort dans mes bras.

Je pense aussi tellement fort à un petit Benjamin qui s'est envolé il y a bientôt deux ans.
Mon coeur se serre.

Tout me semble si dangereux.
Je crois que j'ai une peur panique de tout ce qui pourrait arriver à mon amour de petit garçon.
Je repousse ces pensées comme je peux. Mais il est des instants où ça s'impose, sans qu'on puisse y changer quoique ce soit.

Je voudrais juste qu'on soit tous heureux.
Je suis tellement, tellement, tellement naïve.
Et tellement triste.

mardi 25 janvier 2011

Son bonheur

Il faudrait pouvoir mesurer le volume de mon coeur quand j'entends quelqu'un dire de mon fils qu'il a du bonheur dans les yeux.
Parfois, je me demande comment je peux survivre à un sentiment aussi puissant.

mardi 18 janvier 2011

Le tact

Je ne sais pas, moi.
Il y a vraiment des choses qui m'échappent.

Ma belle-soeur.
Elle accouche après-demain.
Pas nouveau qu'elle m'agace mais je me demande s'il y a parfois des limites à son absence de...... de.....
Je ne trouve pas mes mots, tiens.

Donc, ma belle-soeur, qu'on appellera BS pour simplifier les choses.
Début mai, elle venait vers moi pour se lamenter que ça faisait déjà 3 mois qu'elle avait arrêté la pilule, et toujours rien. "Alors que pour les deux premiers, c'était venu tout de suite !"

VERS MOI !!!!!

J'avais déjà éclusé pas mal de mes réserves de sang froid en ne réagissant pas à ses jérémiades (je n'avais pas été jusqu'à la plaindre non plus, entendons-nous bien...)

Début juin, elle faisait un test positif.
15 jours de grossesse, et toute la famille le savait déjà.
Soit, chacun sa façon de faire.

Fin juin, je perdais le petit morceau d'espoir que j'avais dans le ventre.
Ce qui coincide avec le début du harcèlement de ma BS pour savoir quand je fais un autre bébé, ça serait "tellement génial qu'on fasse des petits presque en même temps !"
Je note au passage qu'on les voit moins d'une fois par an.

Au bout d'un mois, j'en avais ras le bol, alors j'ai fini par lui dire que j'aurais bien aimé, mais que ça ne s'était pas déroulé comme je l'avais voulu.
Que j'avais commencé à essayer bien avant qu'elle n'arrête la pilule, que 7 mois plus tard j'avais bien cru que cette fois, ça avait marché plus vite (pour moi, 7 mois, c'est vite), mais que ça ne s'était pas passé comme prévu.

Je pensais que ça la calmerait.

Que nenni.

J'ai espacé mes réponses. Le plus possible. Pour ventiler et ne pas m'énerver.

Mais aujourd'hui, son "oh tu sais, vous ne devriez pas vous arrêter à un, c'est vraiment trop chouette de faire le petit troisième. Tu verrais ton frère préparer les trucs pour sa fille, il est trop mimi !", comment dire..........

Je ne réponds pas, je respire, tout ça tout ça.
Mais quand même.

QUAND MEME !!!

lundi 17 janvier 2011

Déléguer.

J'enrage.
Je croule sous le boulot (dans ce cas, je ferais mieux de ne aps perdre de temps à venir pester ici, mais bon, je compte sur le fait que ça me décharge un peu de ma rage !).
Alors je cherche à déléguer.
Encore plus que d'habitude.

Parce que le moins que l'on puisse dire, c'est que le secrétariat n'est pas, mais alors pas du tout overbooké.
Elles le disent elles-mêmes, ce n'est pas une interprétation de méchant chef.

Alors tout ce qu'elles peuvent faire à ma place, j'essaye de le leur confier.
Déjà parce que je me dis que ça me décharge, mais aussi parce que ça les implique, et qu'en général, ça les motive de se sentir un peu plus responsables et compétentes.
C'est pour ça aussi que même quand je suis moins charette, j'essaye de leur confier des missions qui dépassent un peu le simple secrétariat, même si après, il faut que je reprenne.

Mais bref, je m'égare.
J'enrage parce que c'est au bureau comme c'est à la maison : je passe mon temps à me dire que j'aurais mieux fait de le faire toute seule, que j'aurais moins perdu de temps.
Si encore je me disais que c'est la bonne stratégie à long terme, même si dans l'immédiat, ça ne paye pas.
Mais non.
Ici ou à la maison, je m'aperçois que même à long terme, ça ne porte pas ses fruits.
Alors oui, ça m'exaspère.

Je mélange un peu tout là, mais quand même, deux exemples :

- petit déjeuner, ce matin : je me suis lavée, préparée, habillée, je me suis occupée de mon fiston, j'ai préparé le linge à repasser pour la femme de ménage, lancé une lessive, un sèche linge, rangé la salle de bain, le salon (un champ de bataille après l'après-midi joyeux de fiston et de son copain), préparé le petit déjeuner, le biberon de Tinamour.
Zhom s'est levé péniblement, est descendu mettre les pieds sous la table et m'attend.
Avec ma bonne humeur matinale (et n'y voyez là aucune ironie, je suis vraiment de bonne humeur le matin), je dis à mon cher et tendre compagnon que je veux bien m'occuper de tout, mais que la seule chose qu'il pourrait faire pendant que je m'agite, c'est de couper du pain (c'est de son côté de la table...) et le mettre à griller, pour éviter qu'après avoir fait tout ça, je m'asseye pour constater qu'il faut que je me relève et que j'attende que ça soit prêt.
Il me regarde d'un oeil hagard. J'attends quelques secondes, et pas de réaction, alors je me lève, je coupe le pain, et je le mets à griller.
De moins bonne humeur pour le coup.

- au bureau.
Je demande à l'une de mes secrétaires (finalement, c'est un peu toujours la même qui m'exaspère...) un renseignement que je lui ai demandé de rechercher mercredi dernier.
Il suffit pour ça de téléphoner à la médiathèque.
Mercredi dernier, elle leur a demandé par mail.
Je l'ai déjà relancée vendredi, elle m'a dit qu'elle n'avait pas eu de réponse, qu'elle allait leur renvoyer.
Je suggère déjà à ce moment qu'il serait peut-être plus rapide de les appeler.
Moi-même, je préfère le mail que le téléphone, donc je veux bien comprendre qu'elle fasse de même.
Sauf que moi, je préfère le mail parce que ça me fait gagner du temps.
Pas elle.
Elle réfléchit à la mise en page, aux mots à employer, il faut que ça soit joli, bien enrubanné, etc etc etc.
Je pense que sans exagérer, le mail qui aurait dû se limiter à : "merci de bien vouloir me communiquer les origines géographiques de vos clients pour 2009" s'est transformé en un roman fleuve d'au moins 20 lignes.

Bref, ce matin, c'est mon Président qui me relance pour savoir le renseignement.
Je relance donc à mon tour la secrétaire en question.
Qui souffle, râle, me dit qu'elle ne va pas les appeler alors qu'elle les a déjà relancés par mail vendredi.
Pardon ? Mais si je le demande, n'est-ce pas aussi simple de juste décrocher le téléphone et de demander ???
J'ai juste l'impression que si j'avais moi-même décroché le téléphone mercredi dernier, j'aurais gagné beaucoup de temps.

Mais si je raisonne comme ça, que leur reste-t-il ? Et comment je continue moi ???

jeudi 13 janvier 2011

Non-sensation EDIT

A 11h45, j'ai appris que le meilleur ami de chéri et sa copine venaient nous rejoindre pour déjeuner.

A 12h45, nous trinquions, et l'ami dit "à nous 5".
J'ai compris de suite, mais ai eu comme un blanc, le temps de me demander à moi-même comment j'allais réagir.

Je n'ai pas réussi à être hyper enthousiaste. Je ne peux pas.
Mais j'ai passé le repas à me demander ce que je ressentais.
J'ai bu deux verres de vin. Comme je ne bois que très peu et très peu souvent, ça aide peut-être à mon absence de réaction.
N'empêche que je trouve que c'est un progrès.
Je ne dis pas que je ne suis pas jalouse.
Parce que l'ami ne voulait pas d'enfant. Qu'elle a donc arrêté la pilule sans le lui dire.
Et hop. Tout de suite.

Alors oui, mon coeur s'est serré, et j'ai évité de croiser le regard de mon amoureux.
Je pense qu'il a mal. Qu'il a mal pour moi, pour lui.

Mais je ne suis pas dévastée.
Je progresse.


***EDIT***
Je m'étais trompée.
Il m'aura juste fallu un peu plus de temps avant de ressentir la vague habituelle.
Disons néanmoins qu'elle s'est peut-être retirée plus vite que d'habitude.
Et que ce matin, je respirais le bonheur en dansant dans ma salle de bain avec mon petit garçon.

Alors si, vraiment, je progresse.

Epaule

Parfois, je ressens un manque immense.
Que je ne sais comment remplir et qui est sûrement la principale raison de ma présence ici, ou ailleurs, sur internet.
Je voudrais avoir une épaule pour pleurer.
Pour me plaindre, pour me soutenir.

J'en ai parfois tellement ras le bol d'être la béquille universelle.

Je suis réaliste.
Je sais bien que c'est aussi moi qui provoque cet état de fait, et que vraisemblablement je ne me satisferais pas d'une relation dans laquelle l'autre serait ma béquille, parce que j'ai du mal à m'admettre en difficulté.
J'ai toujours tout voulu faire toute seule, tout gérer, être capable de m'auto-assumer sans l'aide de personne.
Parce que mon vécu m'a construite comme ça, pour me protéger de ce que je ne voulais pas devenir.
Parce qu'aussi j'ai été déçue des premières fois où j'avais enfin osé ne plus tout porter sur mes épaules.

J'ai appris à ne pas pleurer. Je me souviens de moi, enfant, revenant de l'école à pieds, redoutant mon arrivée à la maison et me répétant sur tout le chemin du retour "sois forte, garde la tête haute et pleure derrière un buisson".
Je ne sais pas où j'avais trouvé cette phrase.
Je me souviens simplement d'un jour où je m'étais réfugiée dans ma chambre pour étouffer mes sanglots, et de la voix de ma mère, sardonique, derrière la porte : "et ça y est, la revoilà qui se met à pleurnicher, pour changer".
C'est ce jour-là que j'avais pris la décision de ne plus jamais la laisser entrevoir le mal qu'elle pouvait me faire.
Qu'à défaut de pouvoir m'en préserver, alors je lui enlèverai le plaisir de voir qu'elle avait le moindre impact sur moi.
Alors pour m'auto soutenir, je me répétais cette phrase, tous les jours, tout le long du chemin.
Jusqu'à ne plus être capable de laisser couler la moindre larme de mes yeux.
J'avais alors 17 ans.
Mon Papy venait de mourir, mon chagrin était immense, mais je n'étais pas capable de verser les larmes qui m'auraient fait tellement de bien.

Un peu plus tard, j'ai lu "Le livre de ma mère" d'A. Cohen.
Et ce passage est devenu ma nouvelle ritournelle : "Et surtout, n'oublie pas de sourire. Souris pour escroquer ton désespoir, souris pour continuer de vivre, souris dans ta glace et devant les gens, et même devant cette page. Souris avec ton deuil plus haletant qu'une peur. Souris pour croire que rien n'importe, souris pour te forcer à vivre, souris sous l'épée suspendue de la mort de ta mère, souris toute ta vie à en crever, et jusqu'à en crever de ce permanent sourire".

J'avais remarqué combien le sourire facilitait les choses, mais combien aussi il pouvait agacer ceux qui cherchaient en vain à le retirer de mon visage.
L'arme la plus absolue.

Mais je suis alors devenue une image.
L'image d'une personne respirant le bonheur et la joie de vivre.
D'une personne que rien n'ébranlait.
Alors même que j'étais rongée par les pensées les plus sombres et noires qui soient.
Des années durant.

Et puis enfin, le sourire est arrivé jusque dans mon coeur.
A défaut d'y être un résident permanent, il y a quand même une grande place réservée et combat activement et efficacement les idées moins joyeuses qui peuvent parfois encore s'y trouver.

MAIS....

Parfois les petits détails les plus anodins ont des effets inattendus.
Ce matin, mon homme a cassé l'un de ses violons.
C'est loin d'être la fin du monde.
Mais j'étais là, à essayer de désarmer sa colère, sa rage, sa frustration.

Et à me dire que bon sang, j'en avais tellement ras le bol d'être toujours l'éponge de tout le monde.
C'est de ma faute, je le sais.
Mais n'empêche que j'en ai ras le bol.
Je ne changerai rien, je le sais aussi, parce que c'est mon mode de fonctionnement, qu'il est globalement bien pratique, et qu'en général, c'est plus confortable comme ça.

Mais malgré tout, voilà, j'en ai marre.
Je voudrais quelqu'un qui me protège.
Pouvoir rentrer chez moi, me dire que je suis à l'abri, et que quelqu'un s'occupe de tout.

Le paradoxe, c'est que je sais bien que c'est la personne que je veux être pour celui que j'aime.
Et je pense qu'une parfaite réciprocité en la matière n'est qu'utopie.

Mais voilà, juste là, je rêve d'une inversion des rôles, au moins de temps en temps.

lundi 10 janvier 2011

Oui mais....

Oui mais je m'en fous parce que dans quelques temps, je vais recevoir une belle montre :-D

Mouais......

Ce matin, mail de mon Président qui a été "sensibilisé" (..............) à la candidature d'une jeune femme qu'on appellera CS dans notre structure, candidature qui serait restée sans réponse.

Je demande au secrétariat de mener les investigations nécessaires dans les registres de courrier entrée et sortie, les dossiers de candidature, les mails, etc.
Rien.
Je réponds donc à mon Président que nous n'avons pas trace de cette candidature.

Cet après-midi, je reçois par mail la candidature d'une certaine AJ. Un nom suffisamment particulier pour que je me souvienne avoir eu déjà PLUSIEURS fois des candidatures, par mail ET courrier.

Je transfère le mail au secrétariat avec un petit mot demandant de ressortir les courriers que nous lui avions déjà faits en réponse.
Réponse du secrétariat : nous n'avons jamais eu de candidature d'AJ.

Comment dire...... Tout à coup, je n'ai plus la moindre confiance là.....

Comment se désénerver :-)

Je ris de moi. Non, mais vraiment, j'ai un sourire jusqu'au dessus des oreilles tellement je trouve que c'est chouette la vie.
Malgré tout ec qui m'agace.

Ce matin, un peu après 9h, un pas du tout charmant homme vient dans nos bureaux demander ce qu'on en a "après sa voiture".
Remise en contexte :
Nous avons de nouveaux bureaux dans un esmble immobilier qui dispose d'un parking en sous sol.
Les résidents de l'immeuble ont pu acheter de splaces de parking ou garages fermés dans la limite des stocks disponibles (mon Dieu, on dirait une pub lol !).
Quand à nous, nous disposons de 9 places nettement distonctes des autres places du parking puisqu'elles sont regroupées au fond du parking, derrière deux murs qui laissent à peine la place de passer, et avec une grosse ligne jaune sur le sol et les murs avec l'inscription "réservé à la .....".

Les travaux de la copropriété n'étant pas terminés, la rampe d'accès en voiture au garage est sale, poussiéreuse et boueuse.
Nous n'utilisons donc que peu souvent ces places actuellement, en attendant que tout soit plus propre.
Disons que sur nos neuf places, nous n'en utilisons que 2-3 par jour.

Alors ce pas du tout charmant monsieur a trouvé qu'il pouvait utiliser nos places.
Parce que son garage est encore plein de ses affaires, et qu'il n'a pas envie de le vider puisqu'il y a des places vides.
Mais il n'a pas songé un instant à nous le demander.
Pire : il s'offusque de trouver notre pourtant gentil petit mot sous son essuie-glace lui demandant de bien vouloir libérer la place.
Et quand je dis qu'il s'offusque, c'est un faible mot.
Et le point fort de la discussion :
"- D'ailleurs, vous êtes la collectivté XXX ?
- oui monsieur
- alors vous êtes à mon service !
- pardon ?
- ben vous êtes payés avec mes impôts !
- et quand vous allez payer vos courses, vous payez indirectement le directeur du magasin, est-ce que vous pensez qu'il est à votre service ?
- ah ben c'est pas pareil, c'est pas le public !
- alors on est censés vous fournir gratuitement une place de parking ?
- ben vous êtes à mon service !"

J'ai cru bon de mettre fin à la discussion et de souhaiter avec un grand sourire une bonne journée à ce pas du tout brave monsieur, qui est parti en disant qu'il continuerait de garer sa voiture chez nous, qu'on n'avait qu'à lui envoyer la fourrière...

Incroyable !

Bref, je me remets tranquillement à mon ordinateur après cet épisode surréaliste, et je tombe sur l'invitation à une vente privée de trop jolies montres.
J'ai eu une montre en cadeau de Noël (que j'avais déjà trouvée par ce biais, un beau maitn de novembre...).
J'en ai déjà quelques unes. Donc vraiment pas besoin.

Oui mais il y en avait une vraiment, vraiment belle.
Oui, mais je n'ai pas d'anniversaire ou d'autres trucs dans les temps prochains.
Y a bien l'anniversaire de mon fils et de mon homme qui se profilent, mais ce n'est pas une excuse pour me faire un cadeau ça.
Alors j'ai mis la montre dans mon panier, juste pour voir.

Et je trouvais qu'elle était encore plus belle dans mon panier.
Et j'étais là, comme une cruche hilare, à ne pas savoir si j'aurai le culot de cliquer sur "acheter".

Ben j'ai acheté.
Roooooo, pas bien.
Oui mais ben voilà, j'ai juste envie de rire depuis que je l'ai achetée.
Je ris.
Je n'aurais pas dû, je l'ai fait quand même, et je suis trop heureuse.

Héhé.
C'est pas beau la vie ?

Le lien entre la montre et le monsieur ?
Je ne sais pas.
Est-ce que j'aurais cliqué sur acheter si le monsieur ne m'avait pas agacée ?
Je ne sais pas non plus.

Mais je crois que c'est une belle semaine :-D

mercredi 5 janvier 2011

Diplomatie

Attention, billet pas intéressant ;-))) mais j'ai besoin de l'écrire quand même

Je navigue, à vue.
Mais je crois qu'il me faudrait un plan de navigation.
Point de bonne résolution pour moi en ce début d'année, mais en revanche, j'ai demandé une bonne résolution à mon homme d'amour : ne plus me faire perdre chaque matin autant de temps précieux.

Explication : je me lève à 6h et il faudrait que je parte à 7h45 pour être à l'heure (8h) à la crèche, et ne pas empiéter encore davantage sur mon temps de travail qui n'est plus extensible à volonté depuis qu'il faut que j'aille chercher mon bonhomme à la crèche le soir à 18h10.

Rien d'insurmontable dit comme ça.
Sauf que je tiens à prendre mon petit déjeuner avec mon amoureux le matin.
Lubie inutile, peut-être, mais j'ai l'impression que le jour où je renoncerai à ça, ça sera le début d'un quelque chose qui n'est pas ce que j'attends de ma vie de couple.

Du coup, il faut que j'attende monsieur. Systématiquement.
Parce qu'il met toujours un temps fou à se lever, qu'il traîne, qu'il fait forcément LE truc pas urgent alors que moi je suis déjà prête et que j'attends.

L'an passé, quand il était parti, j'ai gagné une demi-heure le matin.
UNE DEMI HEURE PAR JOUR !!!!!!!!!!!!!
Je trouve ça énorme.
Ce n'est pas le fait de me lever plus tôt qui me dérange (enfin ça dépend des jours...), c'est le fait de me dire que c'est toujours mon boulot sur lequel on grignote. Et que c'est ensuite moi qui pédale comme je peux pour essayer de tout réussir à faire quand même.

Bref, je lui ai donc demandé de vraiment faire un effort de ce côté là.
Donc bonne résolution : il met désormais un réveil à sonner (en plus du mien...) qui sonne pendant que je suis dans la douche, et donc il faut qu'il se lève pour l'éteindre.

Deux matins que ça fonctionne, et je constate que ça fonctionne plutôt bien : il se lève plus tôt.
J'avoue ne pas me faire d'illusions sur la durée de la chose, mais c'est déjà ça de gagné.
Sauf que je n'arrive pas pour autant à partir plus tôt.

C'est là qu'il faut que j'arrive à réfléchir pour me donner un plan de conduite avant que je ne finisse par le tuer décider de ne plus l'inclure dans mon emploi du temps du petit matin.

Parce que je veux souligner son effort de se lever, mais garder néanmoins mon droit de ne pas être satisfaite quand même de ne pas partir à l'heure.
Sauf que mon monsieur, lui, il estime que c'est déjà un effort gigantesque de se lever, et que donc je devrais déjà être très contente et ne pas me plaindre de la suite.

En plus, hier matin, il a vraiment fait un effort génialissime : pendant que je donnais le petit déjeuner à Tinamour, il a compris tout seul que le tas de linge en haut des escaliers devait être descendu, il a rempli d'eau le réservoir de l'humidificateur de la chambre du petit bonhomme, j'étais sidérée.
Sauf qu'en plus de ça, il a également éteint l'unité "enfant" du veille bébé, et que donc l'unité parent qui était dans la cuisine avec nous s'est mise à faire des bip bip dans tous les sens. Et qu'il n'a pas jugé utile de venir l'éteindre.

Et s'il y a deux moments où je ne SUPPORTE pas qu'on fasse de bruits dérangeants, c'est pendant que j'endors mon fils, et pendant que je lui donne à manger.
Parce qu'il ne veut jamais rien manger, et que donc tout élément perturbateur signe immanquablement la fin de toute activité nourrissante en cours.

Alors quand il a fini par revenir dans la cuisine après sa prouesse du linge et de l'humidificateur, je ne savais pas si je devais l'insulter d'avoir mis fin au repas de son fils (avant qu'il ne soit réellement commencé...) ou l'encenser d'avoir réussi à faire deux choses qu'il n'avait jamais pensé à faire...
J'ai fait les deux.
Ca n'a pas été très concluant.

Alors je réfléchis à comment faire....
Et je ne trouve pas...!

samedi 1 janvier 2011

1

1 an aujourd'hui que ma chère petite Mamie est partie. J'espère que l'an prochain, j'aurai moins de colère en repensant à ce qu'elle a enduré quelques années durant avant de s'en aller...
Je t'aime Mamie, et j'espère que tu es bien où tu es.
Et puisque c'est toi maintenant mon ange gardien, je redis cette prière que tu me faisais répéter avant chaque départ de la maison : "Bon ange gardien, donne moi la main pour qu'il ne m'arrive rien en chemin".
Et donne la main à mon petit garçon aussi. Mais je suis sûre que tu le fais déjà.

1, c'est aussi parce que c'est un nouveau J1 aujourd'hui. Cadeau de la nouvelle année qui commence.
Un J1 bien trop précoce, malgré le traitement.

Et puis 1 quand même puisqu'on est le 01.01.11... Alors bien que le 1er janvier soit maintenant associé dans ma tête au départ de Mamie, bien qu'aujourd'hui soit le jour où je n'ai pas trop la tête à l'espoir, je suis quand même heureuse. Pas en surface. Je suis ronchon en surface.
Mais dans le fond de mon coeur, j'ai les larmes de bonheur qui continuent de ruisseler tranquillement.
J'ai le coeur rempli d'amour, de reconnaissance, alors je fais juste un peu de place, et j'y rajoute une petite louche d'espoir, juste ce qu'il faut.

Et à moi de faire en sorte que 2011 guérisse bon nombre de mes petits bobos, que ça soit aussi une marche en avant sur ce que je veux faire de ma vie professionnelle, et que mon fils continue de grandir antre nos bras si heureux de pouvoir le chérir.

Bonne année à vous tous. De tout mon coeur.