mardi 21 décembre 2010

Piqûre de rappel

La mémoire ayant tendance à se souvenir plus facilement des belles choses, il peut arriver qu'on oublie ce qui nous a fait presque détester ceux qu'on avait pourtant tant aimés.

Il y a quelques années, j'ai fait la bêtise (qui n'en est pas toujours une pourtant, j'en suis convaincue), d'avoir une relation avec un homme de mon environnement professionnel.
Pas un collègue. Mais disons de la hiérarchie parallèle à la mienne.

La vie commune s'était avérée désatreuse, je l'avais découvert sous un jour que je ne lui connaissais pas, et qui ne m'enthousiasmait mais alors pas du tout.
Si on ajoute à cela quelques réflexions déplorables sur sa façon de voir les choses, j'en suis effectivement arrivée à ne plus pouvoir le voir en peinture.
Il était néanmoins délicat de rompre.
Notre relation n'était certes pas officielle, pour des raisons de différence d'âge importante, mais aussi parce que ça aurait été difficile à assumer politiquement pour lui, et professionnellement pour moi.
N'empêche que j'étais quand même amenée à le rencontrer encore et encore au boulot, et que j'avais un peu peur de la façon dont ça allait se dérouler.
Ca n'a pas été catastrophique, j'ai survécu, et les années ont passé.

Il ne m'a jamais caché sa déception d'avoir gâché cette histoire (facile, a posteriori), et n'a jamais caché non plus le fait que ses sentiments étaient toujours aussi forts et qu'il n'attendait qu'une chose, malgré les nombreux autres passages dans ses bras, c'était de me voir revenir à lui.
Comme il insistait un peu trop ces derniers temps, je me suis dit qu'il était temps que je lui dise clairement que non, ça n'arriverait pas.
Ce que j'ai fait hier.
Devant sa réaction tellement fairplay, j'ai été vraiment heureuse et soulagée, et je me disais que c'était vraiment un type bien.

Et puis aujourd'hui, je l'ai en ligne pour un truc du boulot.
J'étais dans la rue, bondée en cette période de marchés de Noël, et je n'entendais pas grand chose à ce qu'il me disait.
Je me suis isolée comme je pouvais, mais sans doute que malgré tout, l'ambiance bruyante me faisait inconsciemment parler un peu plus fort que d'ordinaire.
Je m'appliquais à lui expliquer le pourquoi du comment de mon interprétation de certains textes qui nous concernent.
Il n'était pas d'accord.
Comme les instances du contrôle de légalité étaient de mon côté, le brave homme a dû se sentir vexé que moi, le petit bout de jeune femme, j'aie pu avoir raison face à lui, l'homme politique expérimenté.
J'ai senti son ton se durcir. Jusqu'à ce qu'il me dise "bon, on en rediscutera quand tu seras calmée, là, ça ne mène à rien".
J'ai gentiment précisé que je parlais peut-être effectivement un peu fort vu l'endroit dans lequel je me trouvais, mais que ça ne changeait en rien le contenu de ce que je lui disais.
Il m'a lâché un "hé ben, si là, t'es calme, qu'est-ce que ça doit être quand tu ne l'es pas" d'un ton presque dédaigneux.
Et d'un seul coup, je me suis revue à la table de sa cuisine 7 ou 8 ans en arrière, abasourdie devant son mode de raisonnement et muette d'étonnement devant tant d'absence de considération.
Alors j'ai raccroché.

Et je me suis dit que décidément, j'avais quand même pris un certain nombre de bonnes décisions dans ma vie ;-)

Et d'avance, je me réjouis de la froideur de mon regard quand je croiserai le sien ce soir en réunion.

mercredi 15 décembre 2010

Carte postale

Quand j'étais petite, et que nous, citadins, partions au ski, nous devenions surexcités quand on arrivait dans ces villages qui annoncent l'arrivée imminente aux stations de ski. Ces villages pas tout à fait blancs, mais plus tout à fait verts non plus.

Avec des tas de neige au bord des routes, des toits enneigés sur leur versant exposé au nord.

Des prairies qui semblaient avoir déjà ployé sous le poids de la neige.

Et des lumières qui brillaient, au loin, dans les villages voisins, au creux des montagnes enneigées.



C'est là que je vis maintenant.






Dans un village qui ressemble tellement à ceux qui nous rendaient si fous de joie.

Et le matin, sur le trajet, en chantant des chansons de Noël avec mon bonhomme, en regardant ces lumières scintiller dans les montagnes blanches si près de ma route, je me demande si un jour cette impression de vivre dans une carte postale me passera.

lundi 13 décembre 2010

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!!!!!

Je viens de constater à l'instant, que Noël, c'est la semaine prochaine !!!!

Euh non, comment dire, c'est juste pas possible ! Je veux que Décembre dure encore moi, plus que ça !!!!
Et puis j'ai pas le temps que ça soit déjà Noël, alors je demande exceptionnellement un rabe d'une semaine !

Allez, siteplé Papa Noël !!!!!!

jeudi 9 décembre 2010

Joli mercredi.

Ca répondra un peu à la question de Mona ;-)

Lundi ne s'est pas amélioré.
Mais mardi était déjà un autre jour.
Et mercredi était carrément chouette.
Alors jeudi démarre sur des chapeaux de roues, le coeur léger, presque euphorique.
Les montagnes russes, comme toujours.

Je continue de les aimer mes montagnes.
On ne se rend compte qu'on prend de l'altitude que quand on sait où est le sol.

Aujourd'hui, j'ai l'impression que tout avance.
Que les éléments sont avec moi.
Punaise, j'exulte !
Je reprends espoir.

Jusqu'à un dîner de ce soir qui ne me faisait pas envie du tout et qui est annulé, comme par enchantement !

Ca y est, je me réjouis de nouveau pour Noël. Et même quand je me répète que je suis naïve, que tous les ans je me réjouis et que finalement, ben.... Enfin bref, j'ai beau me dire ça, je reste sur mon nuage, et je me dis que ça va être drôlement chouette.
Noël dans les yeux de mon enfant.
Il était trop petit l'an passé. Mais maintenant, il aime les chansons de Noël, les sapins de Noël, les histoires de Noël.
Ses yeux respirent le bonheur, et je suis si fière de voir ça.

Il y a quelques temps de ça, il a pris la tête de son Papa entre ses mains, et il lui a dit "t'aime".
Je ne m'en remets toujours pas.
J'imagine que c'est un merveilleux moment pour n'importe quel parent, mais pour moi, ça a la saveur de la plus belle victoire que je pouvais remporter.
Rien n'est gagné, je sais bien.
Mais mon fils de 21 mois qui dit ça, je me dis que non, certaines choses ne sont décidément pas nécessairement héréditaires.
J'ai soudainement eu cette impression que j'étais capable de renverser la vapeur. D'escalader mon Himalaya personnel.
Mon fils, mon bonheur.

Chaque soir, j'attends qu'il s'endorme, et alors je retourne dans sa chambre, et je le regarde, pendant de longues minutes, avant de fermer sa porte pour la nuit.
Chaque soir, mes yeux sont humides.
J'ai toujours cette impression qu'un pont se crée entre lui et moi et que l'amour prend presque une apparence visible pour le traverser.
Et je me dis qu'il sent nécessairement toute cette émotion.
Et c'est tout ce que je demande.
Qu'il sente l'amour, la présence, pour toujours.
Qu'il sache.
Que ça soit ancré en lui, que ça fasse partie de lui.
Mais que ça ne soit jamais un poids. Juste des ailes pour le rendre plus léger.

Il y a bientôt deux ans, j'allais à la messe du matin de Noël, enceinte jusqu'aux yeux, et là, en chantant, j'ai ressenti le plus incroyable sentiment de bonheur que j'avais jamais ressenti jusque là.
J'aurais pu m'agenouiller et laisser couler mes larmes et crier tellement j'avais besoin que ça sorte.
Je me suis contentée de pleurer, sur place, en me demandant si je pouvais survivre à tant de bonheur.
Ce moment restera à jamais ancré en moi.
Cette année, j'irai à la messe du matin de Noël le ventre vide, mais mon coeur sera néanmoins plein comme jamais.
Plein d'un merci que je ressens tellement profondément au fond de moi que je ne sais plus toujours comment l'exprimer.

lundi 6 décembre 2010

Pas beau lundi.

Enfin il n'est que 10.24, il a encore tout le temps de se rattrapper ce lundi.
Laissons-lui une chance...

Mais jusque là :

- au réveil, j'ai constaté que c'était J1. Trop tôt, beaucoup trop tôt pour un J1. Ca ne tourne toujours pas rond là dedans.

- en sortant de la cour, il semblerait que j'aie effleuré le banc en reculant. A chéri qui me le faisait remarquer, j'ai répondu pleine d'assurance que non, je n'avais pas touché le banc.
Ce qui m'a valu un sms : "je confirme après vérification que tu es bien rentrée dans le banc".
Je suis ultra sensible aujourd'hui, je suis bien d'accord.
N'empêche qu'en arrivant à la crèche, je prenais mon téléphone en main pour envoyer un gentil message plein d'amour à mon chéri et pour lui dire de faire attention, que les routes ne sont absolument pas dégagées et que c'est une vraie patinoire sous la neige. Alors quand j'ai lu son message, comment dire......
Je me suis dit que je m'en fichais qu'il aille dans le décor avec ma voiture.
Je sais qu'il est sûrement tout triste aussi ce matin. Qu'il n'y a pas que moi qui sois déçue. Mais quand même, un peu de gentillesse ne fait de mal à personne.
Je me suis contentée de lui répondre qu'après vérification, sa chère voiture n'avait pas la moindre trace de ma supposée rencontre avec le banc.

Et puis me dire qu'il est ressorti sous la neige, pas habillé, juste pour regarder si j'avais ou non touché le banc, comment dire.... Ca m'énerve !
D'ailleurs, je me demande bien comment il a pu vérifier ça, mais enfin soit, passons.

- je ressors de la crèche après avoir déposé un Tinamour qui porte vraiment bien son surnom tellement il est incroyablement adorable et à croquer.
Un con (pardon, mais y a pas d'autre mot) est garé derrière moi.
Contre ma voiture.
Ah.
Et je repars comment moi ?
J'attends 3-4 mn, et je commence à klaxonner.
Rien.
10 mn plus tard, je ressors sous la tempête de neige, et je commence à chercher l'idiot qui s'est garé là.
Et à plusieurs centaines de mètres, sur un chantier, je trouve le gars en question.
Qui rigole quand je demande s'il y a quelqu'un qui a une mégane blanche.
C'est peu dire que j'aurais pu l'étriper sur place si je n'avais pas été aussi trempée et pressée de me remettre à l'abri et au chaud.

- j'arrive enfin au bureau avec beaucoup de retard, pour une de mes semaines les plus chargées de l'année.
Je constate que les bureaux du dessous sont en plein travaux, qu'on en a plein les oreilles, et que non, je n'arrive pas à me concentrer au milieu des bruits de perceuses, et autres joyeusetés du genre.

- je constate également que le service à qui nous avons délégué la facturation des ordures ménagères a envoyé les factures qui sont arrivées ce samedi.
Pleines d'erreur.
Et que le téléphone ne cesse donc de sonner avec des gens mécontents.
Je les comprends. Mais je comprends aussi mes secrétaires qui ont juste envie de rentrer chez elles.
Et moi chez moi.


Soyons positif : ce soir, je vais pouvoir boire un verre de vin chaud.
Et il y a vraiment plein de neige.
Et j'ai passé un chouette week-end, avec mon fils qui a été bien gâté pour la Saint-Nicolas.

Donc finalement, je suis peut-être très énervée, mais je vais bien.
Méthode Coué.

lundi 29 novembre 2010

Bonheur d'hiver


Il y a deux semaines, on se promenait le week-end, en chemise, il faisait 21-22 degrés.
Le week-end dernier, les températures étaient bien négatives, ça commençait à sentir l'hiver, quelques jours à peine après ces températures quasi estivales.
Et maintenant, ce que j'attends chaque année avec tant d'impatience est arrivé, pile quand il fallait. Un beau manteau de neige bien épais.
Et mon coeur qui fait des bonds. Parfois tellement que je n'arrive plus à parler correctement tellement ça me transporte.

Alors cette année, les trajets en voiture sous la neige avec en fond sonore les chants de Noël pour mon petit bonhomme.... Pfff, y a pas de mots.

Ah, et puis hier, on a fait un joli "papin Noël" :-)))

jeudi 25 novembre 2010

Réflexion toute personnelle

Je pense qu'il faudrait faire des tests de stabilité mentale à tout(e) conjoint(e) de musicien avant de l'autoriser à s'engager plus avant.

Particulièrement quand le musicien en question est multi-instrumentiste, et que parmi ces instruments, il y a le violon.

Mais sinon, je l'aime.

mercredi 24 novembre 2010

Ouch

Une photo des trois stars lors du tournage du 1er Harry Potter...






Punaise, ils ont grandi, et moi j'ai pris un sacré coup de vieux en voyant cette photo...

mardi 23 novembre 2010

Petit constat sans importance

Quand mes secrétaires sont agitées - en positif ou en négatif - elles se mettent à parler en alsacien.

Ca va faire 10 ans que je travaille avec elles, et je n'avais jamais fait le rapprochement.

Bravo !

L'orage est passé

J'apprends tellement de tout ça.
Si seulement je retenais mieux les leçons...
Pour ne pas me laisser avoir la prochaine fois. Ne pas laisser le cercle vicieux de la colère s'emparer de moi.

Cette nuit, je me suis réveillée en me demandant pourquoi je m'étais mise dans un état pareil.
Comme chaque fois avant.
J'essaye de me comprendre. J'ai parfois cette impression que c'est une crise de jalousie.
Et que la nuit qui passe me resitue dans mon propre contexte et me permets de relativiser, à nouveau.
J'observe aussi les divers mécanismes de compensation.
Je mesure ma chance de pouvoir à ce point compenser avec ma carte de crédit.
Et j'ai ri toute seule sous la douche ce matin en constatant que j'étais à nouveau en train de réattribuer et réorganiser mentalement les pièces du 1er étage de la maison.
J'ai ri de bon coeur de me sentir si prévisible.
J'ai ri de moi-même et ça m'a fait du bien.

Ca n'enlève rien à la difficulté et la douleur du deuil de certains rêves, d'une certaine représentation de l'avenir.
Mais ça aide à repartir.

Et je comprends chaque jour davantage que j'ai surtout besoin de temps.
A moi de prendre mon courage à deux mains....

lundi 22 novembre 2010

Encore

Un jour, promis, j'arrêterai de m'excuser de ne venir ici que quand je suis gonflée de peine, de ras-le-bol, de colère, bref, de négatif.
Un jour aussi, j'arrêterai de m'en vouloir de me plaindre alors que j'ai dans le fond tellement de chance.

Mais là, j'ai vraiment envie / besoin de me plaindre et de m'épancher. Et de faire un peu comme si j'étais la plus malheureuse du monde, alors même que je sais bien que....

M'enfin bref.

Je passe mon temps à me convaincre que tout est bien comme c'est déjà. Que j'ai un fils merveilleux, que j'ai déjà autour de moi tout ce qui suffit amplement à mon bonheur.
Je me convaincs si bien qu'il m'arrive même de me demander si dans le fond, j'ai tant envie que ça d'un autre enfant.
C'est dire le travail d'autopersuasion permanent auquel je me livre.
Je me dis qu'on retrouve progressivement un semblant de vie en dehors de notre merveilleux bonhomme, que je n'ai peut-être plus la force de repasser par là où je suis passée, qu'un enfant, c'est non seulement déjà merveilleux, mais qu'en plus, ça peut être génial une famille à trois.
Je modèle les plans de la maison différemment, j'invente de nouvelles utilités aux pièces vides, et je finis par trouver ça vraiment chouette. Vraiment. Sincèrement.

Et puis il y a les jours où je me dis que je me passerais volontiers des prises de sang et autres examens plus ou moins intrusifs, du thermomètre dans le derrière le matin au réveil avant même d'avoir le temps de me demander quel jour on est, des rendez-vous médicaux à répétition, de l'attente de l'enveloppe contenant les résultats, des déceptions, de la tristesse dans les yeux de l'autre, de tous ces événements quasi quotidiens qui finissent nécessairement par peser sur mon moral, mais aussi sur ma vie de couple.
Les jours où je me dis que je voudrais être libérée de tout ça.
Ne faire l'amour que pour faire l'amour. Que quand on en a envie. Et plus jamais quand il faut, alors qu'on sait pertinemment que le "quand il faut" ne mènera nulle part, mais que je ne peux m'empêcher de croire quand même que peut-être....
Parce que je ne serais pas la première qui aurait une surprise.
Parce que je suis incapable de m'enlever du cerveau cette possibilité.

Je remarque qu'insidieusement, tout ça est devenu une partie intégrante de ce que je suis, de ma vie de chaque instant, que c'est toujours sous-jacent.
Sous-jacent quand je programme nos sorties, nos week-ends, sous jacent quand je modèle mon emploi du temps, les gardes complémentaires de mon fils.
Sous jacent aussi dans mon moral, parce que je deviens irritée et irritable quand la nature déjoue mes plans, et que mon emploi ne coïncide plus avec ce que j'avais justement recherché.
Je ne supporte plus quoique ce soit qui puisse me fatiguer quand c'est la période propice, parce que je me dis que je gâche mes chances.
Sauf que je me dis que je me gâche la vie à raisonner comme ça. Et qu'à force de me dire ça, je gâche mon sommeil, et on repart dans un cercle vicieux pas bien agréable.

Mais tout ça, j'arrive malgré tout tant bien que mal à le laisser dans un coin de mon crâne la plupart du temps.
Mais c'est plus fort que moi, ça ressort puissance 100 000 quand j'apprends les grossesses inattendues.
J'ai eu un mal atroce en août, quand j'apprenais devant mon ordinateur, le jour où mes règles revenaient après ma fausse couche, la grossesse d'une copine qui n'essayait même pas d'avoir un bébé.
J'avais beau me raisonner, je n'y arrivais pas.
J'ai été infecte ce jour-là. Rien ne passait, rien ne pouvait me sortir de l'espèce de rage qui me tenaillait. Rage, c'est le mot.

Et puis c'est passé.
Il y a eu d'autres moments. Moins forts cependant.

Et puis le week-end dernier, quand nous étions chez mes beaux-parents, ma belle mère, parlant du cousin de mon homme et de sa femme, qui viennent dîner le soir de Noël " ah et puis elle est encore enceinte celle-là".
Mes yeux ont spontanément rejoint ceux de mon amoureux.
Et j'ai vu passer dans son regard la même chose qui passait dans les miens.
Et quand on a été seuls, ce qu'il m'a dit a confirmé ce sentiment.
Bon sang, ils ne s'aiment pas, lui passe son temps à déprimer pour des raisons lambdas, elle est infecte avec lui et ses parents, et elle est enceinte ?
Et je vais devoir assister à ça le soir de Noël ???
Sans compter que j'ai déjà fait mes calculs : à Noël, je ne boirai pas d'alcool. Par pure bêtise puisque j'ai bien compris que mon corps ne sait plus faire ce qu'il faut pour que je puisse faire un bébé.
Mais toujours la même chose, je me dis que si jamais..... Alors quand arrive le moment qui est entre ce qui pourrait ressembler à une ovulation et les prochaines règles, je ne bois pas la moindre goutte d'alcool. Pour ne pas hypothéquer quelque chose qui ne peut pas exister.
Suis-je donc stupide, ridicule et pathétique...

Et ce matin. Une amie virtuelle. Qui a appris ce week-end qu'elle était enceinte alors qu'elle non plus ne le cherchait pas. Ils songeaient bien à un autre bébé, mais n'avaient pas encore commencé à "essayer".

J'ai beau essayer, j'ai beau me rappeler tous mes beaux discours intérieurs, juste là, ça ne fonctionne plus.
J'ai juste envie d'aller m'enfermer chez moi, dans les bras de mon amoureux, et d'oublier. De ne plus rien entendre.
De ne plus rien attendre.
De pleurer. De m'exiler du monde avec ma petite famille.

C'est ridicule, ce n'est pas dramatique, je sais.
Mais juste là, moi, ça me rend tellement..... tellement.... Je ne sais même plus.

J'en ai marre, voilà.

mardi 2 novembre 2010

A.

Ce matin, je venais au bureau la tête pleine de ce que je voulais venir vous raconter, me disant que pour une fois, ce n'était ni des coups de gueule, ni du ras-le-bol, ni de la fatigue. Pour une fois vous n'auriez pas été mon exutoire, juste l'endroit où raconter de jolies choses.
Je me disais que j'oubliais de venir raconter les jolies choses.
Peut-être parce que les jolies choses, c'est tellement plus facile de les partager avec notre entourage.
Alors que les choses moins jolies, je n'arrive à les dire qu'ici.

Et puis je rentre dans mon bureau, je passe dans le bureau des secrétaires pour les saluer, et devant leur tête, je sors un idiot : " ben alors, c'est quoi ces têtes d'enterrement ?".
Et je vois les larmes dans les yeux de C., l'hésitation dans ceux de N.
Puis les mots "A. est décédée".

A., c'est l'épouse bien aimée de mon adjoint JM.
Mon adjoint de bientôt 60 ans, son épouse d'un peu plus de 50.
Un couple comme on n'en voit pas assez : rencontre en 1976, et n'ont cessé de s'aimer dpeuis.
Ils se regardaient encore avec tellement d'amour, de tendresse, de complicité.
Ils riaient. Se soutenaient dans les épreuves, comme la perte de leurs parents, récemment.
Ils étaient beaux à voir.

Cet été, en revenant de vacances, je fais un peu le tour de tout le monde pour savoir comment ils vont.
Comme j'étais partie en vacances quand JM. avait entamé les siennes, je lui ai demandé si c'était bien.
Il me propose d'en reparler plus tard.
Puis quelques temps plus tard, il vient dans mon bureau, et m'explique qu'ils ont dû annuler leurs vacances, parce qu'ils ont découvert que sa femme avait un cancer, déjà largement avancé, qu'elle a déjà commencé les chimios, radiothérapies, etc.
Il n'allait bien sûr pas bien mon JM. en m'annonçant ça.
Et puis le temps suivait son cours, les bonnes nouvelles redonnaient un peu d'espoir.
Puis un virus il y a deux semaines, qui attaque le faible corps de A. de plein fouet.

Quelques longues journées d'hôpital, puis le retour à la maison. Il n'y a pas une semaine.
Mais voilà, dimanche, elle est partie.

Partie.
Mon Dieu, JM......
Je ne sais même pas quels mots te dire. Juste que tu saches qu'on est là, toujours.

lundi 25 octobre 2010

Larges épaules

Ca vient de me sauter à la figure.

J'ai un homme à la maison qui n'en fait pas des masses, vous le savez.
Il se trouve toujours de bonnes âmes pour me dire que je devrais un peu lui foutre des coups de pieds au derrière, que je me laisse faire, bla bla bla, qu'être parents à deux, c'est être parents.... à deux.

Les belles leçons.

Sauf que je viens de me rendre compte que ce sont exactement les mêmes bonnes âmes charitable qui m'ont expliqué en 2007-2008 que si je n'étais pas enceinte, c'était purement psychologique.
Quand je disais que c'était un peu facile et que c'était faire peser lourd sur les épaules des pauvres femmes que de toujours mettre ça sur leur psychologie à elles, on me répondait presque avec condescendance : "non, non, ne te sens pas jugée, ce ne sont pas des reproches, juste un constat..."
Efficace, non ?
Rien de mieux pour déculpabiliser des âmes déjà fortement destabilisée par le constat de leur fertilité hasardeuse.

Ces derniers temps, je ne sais plus si je l'ai déjà dit, mais comme on en a ras le bol de répondre aux questions des gens sur le petit deuxième, on clôt le débat en disant que c'est la nature qui fait que non, pas de petit deuxième en route pour le moment.
Ca a le mérite de généralement faire changer de sujet.
Tant pis pour la gêne évidente des gens qui reçoivent cette information.

Mais voilà que revient le spectre de la psychologie de la femme qui empêche bébé 2 de venir faire son nid.

Ca m'avait déjà sérieusement gonflée.

Mais quand en plus une de ces personnes vient me mettre en pleine tête que les soucis de santé de mon fils viennent probablement de mes propres angoisses, alors là, je n'arrive plus à me taire.

Non mais ça va bientôt s'arrêter ce cercle infernal ?

On est parents à deux, mais tous les soucis viennent de la femme ?

Ca ne choque personne ça ?

Alors je résume les propos d'une seule et même personne :
- dis, faudrait peut-être que tu remues ton homme là, qu'il fasse aussi un peu quelque chose à la maison !
- dis, tu sais que c'est sûrement purement psychologique que tu n'arrives pas à faire de bébé ?
- dis, tu sais que si ton fils a des soucis, faudrait peut-être que tu soignes tes angoisses pour le soigner aussi ?
- dis tu sais que si tu n'as pas de deuxième bébé, c'est à cause de toi ?

Hé mon gars, t'as pas l'impression que tout tourne autour de moi là ?

Alors ne t'étonne pas que je ne te réponde plus quand tu aborderas les sujets personnels, d'accord ?

Non mais c'est un monde ça !

Je n'aurais pas mieux dit

"Vous dites : c'est fatigant de fréquenter les enfants.
Vous avez raison.
Vous ajoutez : parce qu'il faut se mettre à leur niveau, se baisser, s'incliner, se courber, se faire petit.
Là, vous avez tort. Ce n'est pas cela qui fatigue le plus.
C'est plutôt le fait d'être obligé de s'élever à la hauteur de leurs sentiments. De s'étirer, de s'allonger, de se hisser sur la pointe des pieds. Pour ne pas les blesser."
Janusz Korczak

Avec un immense bisou d'amour à mon petit être merveilleux.
Je ne laisserai jamais qui que ce soit dire des choses méchantes sur toi.
Pas tant que tu ne les mériteras pas en tout cas.
Au diable les incompétents, les faibles, les insensibles et les ignares.

Je t'aime.

jeudi 21 octobre 2010

Vrac en bazar

Tous les jours, je veux écrire plein de choses.
Tous les jours, je me couche en me disant que je n'ai encore pas eu le temps.

Je le prends vite fait aujourd'hui, pour au moins me sortir tout ça de la tête.

- mardi soir, j'ai tué une biche. Et l'aile avant gauche de ma voiture (+ les phares, la porte, etc...)...
Il faut que j'arrête de me demander si cette jolie bête avait des petits qui la cherchent depuis deux jours en pleurant dans le bois.

- hier après-midi, mon fils a provisoirement arrêté de respirer, il a provisoirement perdu connaissance, il est provisoirement devenu bleu.
Tout ça sans qu'on ne sache pourquoi.
Il faut que j'arrête de me demander à chaque instant s'il ne va pas recommencer quand personne n'est là pour le voir.

Voilà pour le négatif.

Le reste ?

- j'ai envie de couleurs. Moi.
Moi, la fille en noir qui vit dans une maison d'une sobriété taupe et beige poussée à son extrême.
Je vais faire une chambre à mon petit garçon avec des couleurs pétantes.
Pas sur les murs, non, faut pas pousser.
Mais je veux du rouge, du jaune, du vert, du bleu.
De la couleur.
Et même pour moi. J'ai acheté un manteau.... bon, le fond est noir, là non plus, faut pas pousser.
Mais il est plein de fantaisie quand même.
Du bleu, du brillant, des dessins.
Et à mon bureau aussi je veux de la couleur.
Mais là, ça va être plus difficile....

- mon homme m'a épatée. Lui qui n'est jamais capable de prendre une décision (je ne parle pas là de son boulot, mais de notre vie à nous) sans tergiverser pendant des jours, des mois, sans me demander de décider.
Et ben hier, aux urgences pédiatriques, il a décidé tout seul, sans avoir besoin de plus réfléchir ni de me consulter.
Il a décidé tout seul que non, il ne voulait pas que son fils soit hospitalisé, et que oui, il signerait une décharge pour pouvoir le ramener à la maison.
"il a déjà assez de soucis à dormir comme ça, il est hors de question qu'on lui impose ça, alors que ça ne changera strictement rien qu'il soit chez vous ou dans son lit cette nuit, si ce n'est qu'il ne sera pas sur place demain matin pour les examens qui restent à lui faire."
Et il a dit tout ça sans broncher et plein d'assurance et de fermeté au titulaire que l'interne avait fait venir quand il avait dit une première fois qu'il refusait l'hospitalisation.

Waouw. Je t'aime toi.
Même si ça m'a fait un peu peur de le ramener en ne sachant pas.

- mon fils est une merveille de la nature.
Il est débordant d'énergie, il sourit et rigole à la vie, ne tient pas en place, fait le fou tout le temps.
Et pourtant, hier, le temps des examens, il a été exemplaire.
Il a contemplé sagement les médecins lui poser des électrodes, des bracelets bizarres aux chevilles et aux poignets, il a encaissé sans broncher les deux longues minutes de charcutage de son bras à la recherche d'une veine, il a levé les bras et pris les positions demandées pour les radios.
C'est un phénomène ce petit garçon. Une force de la nature.
Je l'aime, mais même moi je n'arrive pas à comprendre à quel point je pourrais exploser tellement je l'aime.
Et puis voilà qu'en plus maintenant, je l'admire.


Mon coeur de maman a un peu peur, mais il est gonflé de fierté.

mardi 5 octobre 2010

Mais que veux-je faire ?

Pourquoi aujourd'hui je me torture l'esprit avec ce type de question ?

Deux pistes :
- parce que je suis en pleine période ovulatoire, que par conséquent, j'ai littéralement envie de sauter sur tout ce qui bouge, et que j'essaye donc de détourner mon attention de ces envies complètement ingérables ;
- parce que j'en ai marre de soigner les bobos de tout le monde qui débarque dans mon bureau avec des états d'âme qui sont tous trop les mêmes.

Je les comprends ces états d'âme, j'ai à peu près les mêmes.
Mais j'en ai marre de ne plus savoir quoi leur répondre sans me répéter, marre de faire un métier qui n'est pas le mien, marre d'avoir à gérer ça parce qu'UNE personne, une seule, fait sa crise de "je suis aigri comme pas possible parce que je sens bien que ma carrière politique touche à sa fin et que je n'ai pas eu ce que je voulais avant le clap de fin".

Bref, mais je m'égare.
Cet homme-là a au moins le mérite de me faire me rendre compte que finalement, non, je ne sauterais pas tout à fait sur tout ce qui bouge. J'ai des limites quand même.
Ouf.


Donc je disais.
Ce que je voudrais faire.
Je me sens tellement girouette que j'en ai le tournis.
Je voudrais être, dans le désordre :

- directrice de crèche
- pilote de rallye
- instit en maternelle
- femme au foyer
- directrice d'hôpital
- directrice de maison de retraite
- psychologue (ou autre truc commençant par psy d'ailleurs)
- journaliste
- écrivain
- sociologue
- ..........


Et cette liste ne date pas d'hier.
Y a bien deux trois trucs que je pourrais raisonnablement rayer parce qu'il faudrait recommencer tellement d'études que....
Mais en même temps, j'ai beau faire, je me dis que c'est se mettre des barrières où il n'y en a pas.
Je peux très bien arrêter de travailler et me mettre à apprendre tout à fait autre chose.
Sans compter qu'avec mes diplômes, je dois avoir quand même quelques équivalences par ci par là.

Mais je suis là, je ne fais rien pour changer, j'attends.
Comme si tout ça allait se décider tout seul à ma place.
Comme si j'en avais marre de décider, de faire des choix.
Comme si j'avais envie que tout se fasse tout seul, pour une fois.

J'ai pas fini d'avoir le tournis.

vendredi 1 octobre 2010

Message personnel

Je sais, ce n'est pas bien d'écrire son courrier perso sur un blog. Mais je ne sais pas où le faire, alors voilà.
Et puis, c'est quand même un peu chez moi ici, alors je fais un peu comme je veux !

Je sais aussi que c'est facile de dire à quelqu'un qu'on l'aime quand on est à des milliers de kilomètres. Que ça n'engage à rien.
Pourtant, ce ne sont pas là des mots jetés en l'air pour voir si un souffle les portera où l'on voudrait les voir aller.
Ce sont des mots plein de leur vrai sens.

Ma belle, j'ai déjà utilisé cet espace pour te faire passer des messages quand tu me manquais trop (trop la flemme de chercher les liens des billets en question, tu me pardonnes ?).

Je ne sais même pas vraiment quoi te dire, juste.....

Je ne mesure pas l'ampleur de ton désespoir, des tes angoisses, je ne peux qu'essayer d'imaginer.
Mais on ne sait pas tant qu'on ne le vit pas. J'en ai bien conscience.

Je n'ai jamais autant regretté d'être loin. Jamais eu autant envie de connaître. En vrai.

Toi, la personne virtuelle, je t'aime.

Alors s'il y a bien une angoisse que tu peux enlever de la liste, c'est celle de ne manquer à personne si tu n'étais plus là.
C'est dérisoire comme soulagement. Je sais bien.

Mais parfois, tes mots m'ont fait tellement de bien que je me dis que si pour une fois, ça pouvait marcher dans l'autre sens....

mercredi 29 septembre 2010

Non !!!!!!

Sébastien Chabal est plus JEUNE que moi !!!!!!!!!!!!!
Je ne vais pas m'en remettre.
J'ai tout à coup l'impression d'être un dinosaure.

Je vais de ce pas à la recherche de la collègue qui a déposé cette revue sur mon bureau. Non mais quelle idée !

mardi 28 septembre 2010

Sans titre

Peut-être qu'un titre me viendra en écrivant.
Ma demande de répit n'a pas été exaucée.
Mais ce n'est pas de ça dont j'avais envie de parler.

Hier soir, j'étais seule à la maison. Enfin, mon fils était là, mais il dormait.
J'en ai profité pour aller ranger au grenier tout ce que je stocke sur les escaliers qui y mènent.
Notamment les habits et chaussures trop petits de Tinamour. Le tout, stocké, rangé, trié, consciencieusement.
Et j'ai été dans LA pièce.
Cette pièce qui m'avait toujours semblé si anodine.
La pièce dans laquelle je stocke tout les trucs de puériculture que je n'utilise plus. La balancelle, le tout petit berceau à coller à mon lit, les transats, les habits de grossesse, les tire-laits, les jeux de tout petit bébé, etc...

J'ai regardé, surtout le tout petit berceau, et j'ai eu ce sentiment tellement évident qu'il ne servirait plus. Plus chez moi en tout cas. Qu'il était là pour rien.
Je n'avais jamais envisagé les choses sous cet angle.
Jamais imaginé aussi clairement qu'il n'y en aurait peut-être jamais d'autre.
Disons que je sais bien que le temps me démentira peut-être, j'en ai conscience. Mais sur le moment, tout me semblait si incroyablement clair et sûr.
Je ne saurai dire comment je me suis sentie.
Dans le silence de ma grande maison, avec mon amour de fils qui dormait paisiblement, je n'avais aucune raison de n'être pas heureuse.
Je ne me suis pas sentie mal. Juste l'impression que mon imagination s'était trompée jusque là.
Qu'elle s'était égarée en chemin, et qu'il fallait envisager les choses autrement.

Et que vider cette pièce serait difficile.

Je crois que maintenant, chaque moment où je monterai un petit vêtement là-haut aura une toute autre signification. Plus définitive.

Ce midi, je discutais de lits d'enfant avec mon homme, pour Tinamour qui deviendra grand.
Quand il m'a dit "oui, mais ça dépend aussi de qui il y aura en plus à ce moment là", je n'ai pas su quoi répondre. Mon coeur s'est serré, et j'ai eu l'impression d'être sur une autre longueur d'onde.

Mais rien ne dit que nous ne serons pas tout aussi heureux sur cette onde-là.

Parfois, j'aimerais quand même savoir de quoi est fait notre avenir. Au moins un indice...

jeudi 23 septembre 2010

Demande de répit

Je sais que c'est égoïste et que la vie continue.
Je sais, au fond de moi, que tout va bien et que tout ira bien, quoiqu'il en soit.
Que j'ai déjà une chance inouïe. Plus que ça même.

Mais si juste pour quelques jours, je pouvais ne plus avoir de nouvelle annonce de grossesse, juste quelques jours, le temps de me souvenir que tout ira vraiment toujours bien.
4 en trois jours, ça fait un peu beaucoup pour moi.

C'est presque stupide tout ça, mais je crois que même à 75 ans, j'aurai encore et toujours un petit moment de ..... de silence intérieur lourd de souvenirs quand j'apprendrai les bonnes nouvelles des autres.

Et tu sais quoi M., ben dans ces moments-là, je pense aussi bien fort à toi.

mardi 21 septembre 2010

"Ne te fais pas remarquer"

C'est la petite phrase, toujours la même, toujours dans la même bouche : celle de ma mère.

J'ai pris beaucoup de recul, je suis capable de l'écouter me dire tout un tas de choses sans broncher, juste pour avoir la paix.
Je l'appelle le soir, sur le chemin du retour de la crèche, comme ça, je ne "perds" pas de temps.
Je rentabilise le trajet dirons-nous.

Mais parfois, c'est plus fort que moi. Les circonstances, mon humeur, tout ça.
Hier soir, c'était le cas.
Elle me demandait si Tinamour avait bien mangé à la crèche. Non, il n'a rien mangé, comme trop souvent à la crèche.
Elle a éclaté de rire.
Un autre jour, je serais simplement passé à autre chose. Mais juste là, non.
Parce que non, ce n'est pas drôle que mon fils ne mange pas.
Je suis restée calme mais lui ai néanmoins expliqué un peu la situation, pour qu'elle comprenne qu'elle n'est pas si hilarante que ça.

Mon fils et son reflux, ils n'aiment pas les choses à texture "entre deux".
Il peut manger des trucs "durs" : du pain, des biscuits, des chips, etc.
Il peut manger des trucs lisses : yaourts, compotes, purées, le tout mixé jusqu'à ce qu'il n'y ait plus le moindre petit morceau.
Mais tout ce qui est entre ça, ça ne passe pas.
Les morceaux de fruits, de légumes, le fromage, y a pas moyen.
Il essaye, mais ça ne passe pas.

Dans la section des petits, ce n'était pas grave, il continuait à manger comme les tout petits bébés.
Mais chez les grands, ça ne marche plus comme ça.
S'il mange, c'est bien, sinon, tant pis pour lui.

Pire que ça.
On m'a sorti la semaine dernière que dorénavant, c'est : "petit repas, petit goûter".
Oui, parce que jusque là, s'il ne mangeait rien ni à 10h ni à midi, il avait au moins un petit quelque chose en plus au goûter de 16h.
Maintenant, c'est fini. Mais en plus, 3 fois sur 4, au goûter de 16h, il y a aussi un truc qu'il ne mange pas.
Alors je le récupère le soir, il n'a rien mangé depuis son biberon du matin, si ce n'est un petit morceau de pain, et encore, pas si ce n'est pas prévu au menu du jour.
Il est toujours de bonne humeur, mais il a faim.
Très faim.
Et même s'il mange bien le soir, reste qu'il n'a pas assez mangé dans la journée pour que ça tienne la nuit.
Alors il se réveille, et crie "aaaammm !!!"
Ca me fend le coeur.

Mais tant que ce n'était que ça, j'acceptais.
Le hic, c'est que je remarque que son comportement vis à vis de la nourriture commence à changer.
Comme s'il commençait à associer le moment du repas à quelque chose de désagréable, de frustrant.

Et là, ça commence à me titiller sérieusement.
Parce que je sais les dégâts que ça peut occasionner. Je sais jusqu'où ça peut amener.
Et je ne veux pas de ça pour mon petit amour.
Je veux que le repas soit un chouette moment. Qu'il mange ou non. Mais que jamais il n'associe la nourriture à un enjeu.

Alors je ne sais pas trop quoi faire.

Je ne suis pas allée aussi loin dans les détails avec ma mère. Pas envie de débattre avec elle de sa façon de faire à elle. Puisque je suis aussi persuadée que c'est le pire qu'elle est persuadée que c'est le mieux.

Mais je lui ai quand même dit que je laissais passer encore cette semaine, mais que si rien ne changeait, je prendrai rendez-vous avec la directrice de la crèche pour trouver une solution, quitte à aller le chercher le temps du repas pour lui donner moi à manger.

Et c'est là qu'est sorti son "ne te fais pas remarquer".

Et c'est là que j'ai perdu mon calme.
"Ne te fais pas remarquer" ???? Mais ça veut dire quoi ça ?
A cause d'elle, je fais toujours tout ce que je peux pour ne déplaire à personne, je me plie en quatre pour entrer dans les places laissées par les autres, je me glisse dans leur vie et leur emploi du temps pour surtout ne pas déranger.

Je me soigne. Mais c'est dur de dépasser toute une éducation de ce genre.

Et j'ai laissé passer beaucoup de choses à la crèche, parce que je sais encore faire la part des choses entre l'important et l'accessoire.
Mais quand c'est la santé immédiate et future de mon fils qui est en jeu, je ne sais pas, moi, mais il me semble que j'ai le droit de penser que j'ai mon mot à dire.
Et que si je dois me faire remarquer pour ça, et bien je peux, non, je DOIS le faire !

Alors évidemment, ma chère maman m'a dit que ce n'était pas la peine de s'énerver comme ça avec les nounous de la crèche.

Mais comment te dire Maman ??? Je ne m'énerve pas avec les nounous de la crèche, je ne m'énerve qu'avec toi. Parce qu'il n'y a que toi pour m'exaspérer à ce point.

Parce que quand il s'agissait de me faire remarquer par mes bonnes notes, mes études, mes résultats sportifs, et tout ça, là, bizarrement, je ne l'ai pas entendue ta petite phrase fétiche.

Alors pour une fois, essaye de mettre les choses à leur place, de voir où est l'important, et surtout, Maman, surtout ne t'avise pas de rigoler la prochaine fois que tu apprendras (d'une autre bouche que la mienne, moi, je ne t'en parlerai plus) que Tinamour n'a rien mangé de la semaine à la crèche, parce que je ne suis pas sûre de ne pas me faire remarquer si tu fais ça.

Et puis tant qu'on y est, j'aimerais aussi que tu arrêtes de rire quand on te dit qu'il s'est levé à 4h, ou qu'il n'a pas dormi parce qu'il avait mal aux dents.

Que tu arrêtes de rire quand je te dis qu'il est malade.

Réserve donc tes rires pour les moments vraiment drôles. Tu sais, ces moments que tu fiches toujours par terre parce que tu ne peux t'empêcher de jouer la rabat-joie...

Tu sais ce qui serait vraiment bien ? Que tu arrêtes de te faire remarquer.

jeudi 9 septembre 2010

Rêve.

Mes nuits sont mauvaises ces temps-ci.
Disons que j'ai du mal à les prolonger.
Je m'endors sans le moindre problème, mais à partir de 3-4h du matin, le moindre bruit me réveille et je ne me rendors pas.
C'était le cas cette nuit, je me suis donc levée à 4h30, après avoir été réveillée en plein rêve par un cri de mon loupiot.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas rêvé d'elle.
Mais mardi soir, un peu avant 18h, voilà que je reçois un sms d'un numéro inconnu, et c'était elle.
"Comment vas tu ? Depuis tout ce temps, j'espère que tout se passe bien pour toi et ta petite famille (et Minou !) ? S."

Tout ce temps, en effet.
La dernière fois qu'on s'est vues, c'était en février 2008. La dernière fois que je l'ai entendue (lue en fait, c'était sur msn...), c'était 1 mois et demi plus tard, sans que je ne comprenne ce qui lui prenait.
Je lui avais envoyé un sms, un an plus tard, pour lui annoncer la naissance de mon fils, jamais de réponse.
Un mois plus tard, j'ai appris par une connaissance commune qu'elle venait de changer de téléphone, histoire que je ne puisse plus la joindre.
Soit.

Et donc ce sms mardi.
Et ce rêve cette nuit.
Je l'invitais à la maison, et on discutait, et elle m'apprenait qu'elle avait quelqu'un dans sa vie, et qu'elle allait s'installer avec lui à la rentrée prochaine.
C'est tout ce dont je me souvenais quand les cris de mon fiston m'ont réveillés. Mais ça m'a fait une décharge de bien-être dans les veines.
Ce que j'avais appelé de tous mes voeux des années durant se réalisait.

J'espère juste que ce n'est pas juste un rêve, mais qu'elle a trouvé sa voie.
Mes plaies ne sont pas toutes refermées. Et beaucoup de ce que je suis aujourd'hui vient de ce que j'ai vécu pendant cette relation destructrice.
Malgré tout, je me sens sereine d'imaginer que sa vie puisse enfin se stabiliser.
Je voudrais qu'elle soit heureuse, vraiment.

Le temps fait son oeuvre...

mardi 31 août 2010

Bernard je t'aime

Voici la lettre de Bernard SCHWARTZ au prêtre qui avait souhaité que N. SARKOZY fasse un arrêt cardiaque.
Pardon pour l'absence de mise en forme, mais j'ai beau essayer, ça ne marche pas comme je veux ;-)
Bernard
SCHWARTZ
A R C H I T E C T E D.P.L.G.
68 rue J. J. Kieffer - 57230 BITCHE – Tél : 03 87 96 04 10 - Fax : 03 87 96 09 94
e - mail : schwartz@saphir-immo.com
Inscrit au tableau du Conseil Régional des architectes de Lorraine sous le N° 189

Père Arthur HERVET
Maison paroissiale de St. Martin d’Esquermes
10 Place de l’Arbonnoise
59000 LILLE

Bitche, le 23 Août 2010

Objet : « Défense des Roms »

Mon Père,

Votre récente médiatisation a provoqué mon indignation.
Qui peut accepter que des familles, du bébé au grand-père, vivent dans des bidonvilles sur des
kilomètres dans notre Pays ?. Personne évidemment.
Ni vous, ni moi et encore moins un Président de la République.
Notre République, terre d’asile et d’accueil, dépense des milliards dans l’aide sociale.
Toute personne, en situation régulière dans notre Pays, est protégée par les lois !
Les « guichets » d’aide sociale pullulent en France, des municipalités aux départements et aux
régions. Nul pays au monde n’accorde autant d’aides de toutes sortes à ses citoyens que la France.
L’Etat n’est pas tout et l’Etat ne peut pas tout…
D’ailleurs, l’Etat c’est vous, c’est moi !
Vous me permettrez, sans entrer dans une polémique inutile, de vous faire une proposition très simple
et extrêmement concrète, pour trouver un logement à tous les Roms en situation régulière en France.
Que les instances religieuses de notre pays exercent la mission qui est la leur, à savoir accueillir les
plus déshérités et venir en aide aux plus pauvres :
- que l’Eglise de France ouvre les milliers de presbytères, bâtiments épiscopaux,
séminaires, monastères, abbayes ou couvents vides ou presque pour loger les Roms,
- et vous, hommes d’Eglise, soyez les managers contemporains de l’insertion des ces
gens déracinés dans la société française,
- vous, hommes d’esprit et de culture, apportez la bonne parole et l’éducation à cette
minorité que vous défendez tant… !
Messieurs les curés, oubliez la politique et les marchands de démagogie.
Au contraire, prêchez la parole de l’Evangile et vous remplirez à nouveau vos église vides…
Vous exercerez ainsi véritablement votre sacerdoce.
Espérant que l’Esprit Saint vous guide dans le droit chemin, je vous prie d’agréer, Mon Père,
l’expression de ma considération respectueuse.

Bernard SCHWARTZ

Copie : Hommes d’Eglise et responsables politiques

mardi 24 août 2010

Hypocrisie organisée

Je vous préviens, c'est tout à fait politiquement incorrect ce que je vais écrire là, mais ça fait des semaines que je suis sous pression, que je retiens tout ça, il faut bien que ça sorte.

En préambule, je me permets de préciser que je HAIS le racisme, que ça m'horripile, et que j'ai toujours dit que malgré mon patriotisme exacerbé, si un jour l'extrême droite vient au pouvoir, je m'exile de l'autre côté du Rhin. Ou de l'autre côté de l'océan.
Préambule nécessaire.
Et pas la peine de m'écrire que notre Président actuel fait le jeu de l'extrême droite, je ne suis pas de cet avis, et je vais justement expliquer pourquoi.

Je ne sais pas quel est l'écho à l'extérieur de nos frontières de ce qui se passe actuellement chez nous avec les Roms, romanichels, gitans, gens du voyage, manouches, etc.
Alors pour mémoire, et en gros, après un incident en juillet au cours duquel un homme d'une communauté des gens du voyage a perdu la vie, il y a eu des échauffourrés, puis finalement, l'Etat s'en est mêlé et a décidé le démantèlement des camps illégaux de roms et leur expulsion.

C'est sans doute trop radical et surtout trop brusque comme décision, je suis tout à fait d'accord.
Mais je sais aussi que sur ce terrain sensible, il n'est pas de solution qui puisse convenir. Ou alors celui qui la détient est bien stupide de rester caché.

Ce qui me pousse à écrire aujourd'hui, ce n'est pas cette politique.
Ce sont les réactions à cette politique.
A vomir d'hypocrisie.

Tout le monde se lève pour défendre le droit des roms à aller et venir où bon leur semble.
Quand je dis tout le monde, je veux bien sûr dire tous ceux qui ne sont pas confrontés aux soucis réels que ça entraîne.
L'opposition hurle à l'acte de racisme organisé.
La semaine passée, un prêtre (!!!!!!!!) a souhaité "que Nicolas Sarkozy ait une crise cardiaque". Il a dit ensuite regretter ses propos, mais il l'a dit.
Le summum, c'est Yannick Noah.
Non mais alors là, pour moi, c'était le pompon.
Je l'ai toujours bien aimé, parce que bon, il vit dans son joli monde doré, mais il fait quand même des trucs pour les moins heureux que lui, alors c'est toujours mieux que ceux qui ne font rien.
Mais lui, dans son exil doré en Suisse, que connaît-il des situations engendrées par l'arrivée des camps roms ?
DE QUOI JE ME MELE ????????????
Viens donc payer TOUS tes impôts en France, notamment ceux qui servent à financer les aires d'accueil des gens du voyage, et après on en reparle !


Vous allez me dire "et toi, tu te mêles de quoi ?".
Et bien moi, depuis maintenant 10 ans que je travaille sur ce territoire, j'ai à faire face chaque année, plusieurs fois, au désastre économique et écologique des camps de roms.
Moi, depuis que je travaille ici, j'ai vu se mettre en place une aire d'accueil des gens du voyage, l'équivalent d'un camping bien confortable, qui a bien sûr coûté beaucoup d'argent aux contribuables ( dont moi) qui eux payent déjà leur taxe d'habitation, leur eau, leur électricité, etc.
Et j'ai pu constater que chaque année, cette aire est soit déserte, soit utilisée et vandalisée.
Les cuvettes de toilettes arrachées, les vitres brisées, les douches démolies, etc.
Ce n'est même pas de la négligence, c'est de la malveillance.
Je ne veux pas TOUS les mettre dans le même sac, n'empêche que depuis dix ans, ce ne sont jamais les mêmes groupes, et ça se passe toujours mal.
Donc chaque année, des dizaines, des centaines de caravanes débarquent, et les contribuables devraient assurer un accueil, de l'eau, des toilettes, etc à ceux qui ont choisi ce mode de vie.
En quel honneur d'abord ?
Mais ensuite, comme bien sûr les aires ne sont jamais assez grandes ni assez bien, ni je ne sais quoi, bien sûr les camps s'installent dans des champs.
Et c'est là que ça dérape.

Dans la nuit du 17 au 18 juillet dernier, c'est ainsi que d'abord, une quarantaine de caravanes ont commencé à rôder aux alentours.
Le 18 à 8h du matin, le maire du village concerné a demandé à l'un des propriétaires des champs "menacés" s'il pouvait venir avec son tracteur et une remorque pour leur bloquer l'accès. Le propriétaire a bien sûr refusé, de peur d'en subir les conséquences.
Je ne le juge pas, je note simplement le climat que ce genre de présence amène.
Le soir, plus de cent caravanes étaient donc installées sur ce champ, au bord des vignes.
Le jour-même, les vignes étaient transformées en toilettes publiques.

Le maire du village en question a été contacté par un journaliste de Libération.
Dans son interview, il n'a rien caché. Il a parlé de la pollution, des dégradations, des vols dans le voisinage, dans les fermes, etc.
Dans l'article de Libé, pas un mot sur tout ça ni même sur la rencontre du maire. Juste un article condescendant sur les pauvres roms qui n'avaient pas assez de place sur l'aire d'accueil et ont donc dû squatter un champ privé. (l'aire d'accueil est faite pour 40 caravanes, il y en a là 120. Mais bien sûr, l'aire d'accueil est restée vide...)

Deux jours plus tard, le même maire reçoit la visite d'une journaliste des DNA. Il explique tout, tel que ça se passe dans la réalité, une nouvelle fois.
Le lendemain, un article qui vante l'harmonie entre la population du village et du camp rom.
Depuis ce jour, le maire et sa femme ne vivent plus en paix. Ils ont beau dire que ça ne correspond en rien à ce qu'ils ont dit aux journalistes, les gens du coin viennent sonner chez eux pour leur demander ce qui a pris au maire de raconter un truc pareil.
Les lettres de protestation affluent en mairie.

Le maire a été au siège du journal, le directeur lui a dit qu'il soutenait sa journaliste. Le maire demande un droit de réponse, il est octroyé, mais tronqué à sa publication.

Quelques jours après, la police de l'eau nous informe de la pollution de deux des rivières du territoire.
Les poissons meurent, asphyxiés par la lessive, l'essence, et tout ce qui est rejeté dans les champs ou directement dans les rivières.
Le maire ne peut rien faire.
Il décide alors de contacter Alsace Nature, qui est une association quasi extrémiste de défense de l'environnement (un genre de Greenpeace -en pire...- au niveau alsacien).
Il raconte les déversemments d'ordures, de lessive, d'eau de nettoyage des voitures, d'excréments, etc dans les champs et rivières alentours.
L'association, qui a pourtant contribué à bloquer des projets d'envergure pour des questions de préservation d'une race de papillons, ou de grand hamster, répond pourtant d'un ton plus qu'évasif "oui, mais vous savez, blablablablablabla", et RIEN.

RIEN.
Rien que les voix des gens non concernés directement qui s'élèvent.

Et alors leurs machinations......
Avec la centaine de caravanes flambant neuves a débarqué également une centaine de voitures grand luxe.
Je voudrais ne pas savoir d'où ils tiennent ces véhicules hors de prix.
Mais il y avait également dans le lot un certain nombre de caravanes cabossées, inoccupées, dont on se demandait ce qu'ils comptaient en faire.
On a compris deux semaines plus tard, quand il y a eu un orage avec un peu de grêle.
Le lendemain, une file de gens du voyage à la mairie pour demander un certificat comme quoi il y avait bien eu la veille un orage avec de la grêle.
Ils ont transmis le tout avec une déclaration de sinistre à leur assurance, pour se faire dédommager de leurs vieilles caravanes.
Les assureurs ont contacté la mairie pour l'accuser de complicité de fraudes à l'assurance. Mais ils ont payé les indemnités demandées par les roms.

D'autres sont venus aussi faire établir un certificat comme quoi leur enfant était en vacances chez la grand mère (dans la caravane d'à côté). La secrétaire de mairie démunie leur a délivré. Le lendemain, ils ont réclamé des bons de vacances auxquels ils ont "droit" parce qu'ils "envoient" leur enfant en vacances dans la famille.

Et j'en passe.
Le campement avait prévu de partir le lundi, trois semaines après son arrivée.
Le dimanche, une grosse mercedes noire rutilante se gare devant chez M. le Maire.
En sort un membre d'une autre communauté des gens du voyage. Il sonne et demande au maire s'il est d'accord pour que sa communauté prenne la suite du campement précédent, sur le même terrain.
Etonnant qu'il vienne demander....
Le maire refuse, disant qu'ils ont déjà dû reporter de gros travaux d'assainissement à cause du campement précédent, et qu'en tout état de cause, ça lui a déjà causé bien trop de soucis.
Le rom ouvre son porte feuille, lui montre une liasse de billet, et lui dit "mais si vous nous autorisez maintenant, je vous laisse tout de suite 2 000 € en liquide, pour vous remercier, personnellement.".
Devant la persistance de son refus, l'homme - dont le maire a reconnu l'extrême politesse et le grand calme - est parti en disant poliment qu'il trouvera de toutes façons un propriétaire pour accepter ce que lui a refusé, et qu'il n'était venu demander que pour la forme.

Simplissime.

En attendant, la vigne et les champs sont souillés, les rivières sont polluées, le sous-sol aussi.
Une centaine de mètres cubes d'eau ont été prélevés sur les bornes incendies (comment ils les ouvrent ???), les ordures ont été jetées dans la nature, les champs labourés.

Et début août, alors que ce camp était encore là, un autre groupe a débarqué, à quelques kilomètres, toujours sur le territoire de ma collectivité.
Et comme les champs n'étaient pas assez plats, ils ont démontés les grilles du terrain de foot et ont établi leur campement dessus.
Je ne refais pas tout le même blabla, tout a été pareil, à ceci près qu'en prime, les installations sanitaires des vestiaires ont été plus qu'endommagées. Une autre centaine de mètres cubes d'eau consommée, la pollution, les excréments, et tout et tout et tout.
Plusieurs centaines de milliers d'€uros vont devoir être engagées pour remettre tout en état. Sur les deniers publics. L'argent du contribuable. Encore lui.

Je rajoute que l'ensemble des supermachés du coin ont été volés.
Au vu et au su de tout le monde.
J'ai assisté moi-même à l'un de ces vols. Une maman, sa copine et quatre de leurs enfants.
Les mamans font la queue à la caisse avec des fruits et légumes, deux enfants restent de ce côté de la caisse, deux autres sortent, et se passent par en dessous des caisses des DVD, des CD et autres choses plus coûteuses que les fruits et légumes.
Horripilée de voir que personne ne venait les en empêcher (c'était tout sauf discret !), j'interroge la caissière qui me répond qu'elles ont eu ordre de ne pas réagir, depuis qu'un supermarché avait fait l'objet de dégradations coûteuses après avoir signalés les vols dont ils avaient fait l'objet.

A vomir je vous dis.

Alors c'est vrai que je n'ai rien dit non plus, je me suis dit que sinon, ma voiture allait en prendre un coup, qu'ils allaient peut-être me suivre jusqu'à la maison et venir saccager mon jardin, ou pire, mon intérieur.
Alors comme tout le monde, j'ai payé mes courses, et je suis partie.

Mais bordel, ne comptez pas sur moi pour aller hurler avec tous les hypocrites qui veulent maintenant défendre leurs amis roms !

lundi 23 août 2010

18 et rien de spécial

Oui, bon, je ne vais pas vous le faire tous les mois, mais en ouvrant mon blog, ce que je n'avais aps fait depuis....un mois, ben j'ai vu justement que la dernière fois, c'était le jour des 17 mois de ma crapule.

Il en a 18 aujourd'hui.
Un an et demi.
Waouw.
Je ne m'en remets toujours pas de voir à quel point ça défile. Je ne m'en remets toujours pas non plus de constater chaque jour à quel point je l'aime.

A part ça ?

A part ça, nous étions en vacances.
3 semaines loin du bureau. Ca ne m'était jamais arrivé. Et ça va m'arriver tous les ans maintenant. Cool !
Les deux premières semaines, c'était le top : nous étions dans le sud, dans l'appartement de ma petite mamie (pour la dernière fois peut-être étant donné les histoires à pleurer qu'engendre la succession.....), et donc le maitn, piscine, puis sieste de Tinamour de 3h (ben oui, ça épuise la piscine !), puis piscine, puis soirée, et dodo.
Rien de bien folichon, certes, mais rien que de pouvoir profiter de ces trois heures de siestes quotidiennes, ça m'a semblé être le paradis.

Le retour, c'était plus difficile.
Parce qu'être à la maison 24h/24 avec un petit bonhomme de 18 mois pas très calme, ça vous use un papa en un rien de temps.
Et un papa usé, ça finit par taper sur les nerfs de la maman la plus optimiste de la terre.

M'enfin bref, nous voilà au boulot depuis une semaine, tinamour de retour dans sa super crèche, dans un autre groupe et une autre pièce, mais ça lui plaît tout autant, bref, on repart pour un tour.
Avec le même Président qui m'a gonflé dès mon premier jour......
C'était juste pour que je me souvienne comme c'était bien de ne pas le voir tout ce temps ;-)

A une autre fois pour peut-être un peu plus intéressant ;-)

vendredi 23 juillet 2010

17

Tinamour a 17 mois aujourd'hui.
Et dans quelques minutes, j'irai le chercher à la crèche.
Il aura passé sa toute dernière journée chez les bébés.
Dans trois semaines, à la "rentrée" de la crèche, il sera chez les grands.
Ce que c'est stupide d'avoir le coeur fendu pour ça, hein.....

17 mois, et j'ai déjà l'impression qu'il a grandi trop vite.

vendredi 9 juillet 2010

Cécile...

Moui, je sais bien, pas de politique....
Mais allez, ce n'est pas vraiment tout à fait de la politique.... Juste que j'ai profondément envie de lui casser du sucre sur le dos.
Oui, quoi, comment ça je devrais avoir honte ?

C'est donc de cette Cécile-là dont je veux parler. Secrétaire nationale des Verts.

Elle m'exaspère.

Il y a beaucoup de personnalités - politiques ou non - qui m'exaspèrent, et je ne ressens absolument pas le besoin d'en parler.
Mais celle-là, elle fait tellement de mal à des principes qui par ailleurs me sont chers, que j'ai du mal à zapper et à me dire "allez, laisse-la dire, tu n'y changeras rien".

Elle est juste..... insupportable.
Du coup, non, je n'arrive plus à lui passer toutes ses erreurs.

Je liste.

- son ennemi juré est Sarkozy. Elle est pourtant une caricature de la génération politicienne sarkozyste : ça part dans tous les sens, ça critique à tout va, et ça fait ce que ça veut derrière le dos des gens. Et quand ça se sait, ça se défend en disant "je n'ai jamais dit que j'étais irréprochable"...

- elle n'est jamais constructive.
J'ai cherché l'autre jour, et décidément, toutes ses interventions sont ultra polémiques. Jamais rien pour faire avancer les choses, toujours beaucoup de hargne, jamais de calme dans les réponses, rien que des attaques, des vérités fleuves assainées à longueur de temps, parfois au beau milieu d'une discussion qui n'a rien à voir.
Ca marche un moment avec la presse qui est contente de trouver quelqu'un qui répond aux vieux briscards de la politique, mais quand ça ne mène nulle part.... ben ça ne mène nulle part.

- elle est secrétaire nationale des Verts...
J'ai dit un jour à quel point l'écologie me tenait à coeur. Moi non plus je ne prétends pas être irréprochable en la matière. Je bazarde aussi parfois mes principes sur un coup de tête pour faire quelque chose de complètement contraire à ce que je prônerais en temps normal.
Mais je ne suis pas secrétaire nationale des Verts.
Si j'étais secrétaire nationale des verts et que je faisais venir toute la presse à mon départ pour le sommet de Copenhague EN TRAIN en vantant mon comportement éco-responsable, je n'en reviendrais pas en catimini EN AVION.
Si j'étais secrétaire nationale des Verts, je ne ferais pas un aller-retour éclair en avion de Paris aux Maldives juste pour m'allonger 3 jours sur une chaise-longue au soleil sur une île dont l'existence s'avère ironiquement être menacée par la montée des eaux dûe au réchauffement de la planète.

- elle a appelé sa dernière fille Térébentine. Pffff, je ne sais même pas quoi ajouter à tant d'imbécilité. Son prochain fils, c'est white-spirit ?

Bref, avec tout ça (et tout le reste que j'oublie...), je me dis que l'écologie en politique française, c'est mort.
C'est du socialo-communisme à l'ancienne teinté d'écologie de mauvais goût.

Elle fait mal à mes valeurs.
Et ça m'énerve.

jeudi 1 juillet 2010

Trois

Ils étaient trois hier, à avoir transformé une journée difficile en un moment léger et agréable.

Trois à ne pas savoir à quel point passer un peu de temps avec eux m'a fait du bien.
L'une d'entre eux passant parfois ici, elle le saura peut-être.

Un petit début de quelque chose avait commencé à faire son nid dans mon ventre, puis a décidé qu'il valait mieux ne pas y rester.
Trop court pour avoir eu le temps de m'y attacher véritablement, trop jeune pour que je vois là autre chose que juste quelques cellules qui vont s'éliminer d'elles-mêmes, mais juste assez pour avoir eu le temps de se réjouir, d'imaginer, et de voir tout disparaître le temps de la lecture du résultat d'une prise de sang.
Et l'attente de la suite, pour passer à autre chose.

Alors la journée d'hier commençait comme avait terminé la précédente, dans la tristesse.
Avec les larmes au bord des yeux.
Et puis j'ai pris la route pour aller à deux rendez-vous prévus depuis quelques temps.
J'avais bien songé à tout annuler, pour me morfondre tranquillement.
Mais Dieu que j'ai été bien inspirée de tout laisser comme c'était prévu...

C'est curieux comme parfois la vie offre des béquilles qui ne savent même pas qu'elles ont pu l'être.
Curieux aussi comme après, on a envie furieusement de dire merci à ceux qui ont permis de passer à autre chose.
Passer à autre chose et surtout me souvenir à chaque instant que j'ai déjà tout un tas de bonheur à chérir.

Me revoilà donc, tordue en deux par le mal de ventre, mais le coeur rempli de joie et d'espoir.

Merci à vous trois. De tout mon coeur.

lundi 7 juin 2010

Pourquoi ?

Quand un appel téléphonique arrive pour quelqu'un le lundi, et qu'une des secrétaires répond : "il ne sera pas là toute la semaine", ça m'agace déjà un peu, sauf si bien sûr la personne a demandé quand elle pourra joindre son interlocuteur.
Mais soit.

Mais quand un même appel arrive le jeudi ou le vendredi, pourquoi faut-il systématiquement qu'elles répondent "il n'était pas là toute cette semaine" ?????????
Et j'ai beau faire, supplier, demander, ordonner, rien n'y fait, ça leur sort quand même tel quel.

C'est moi, ou c'est vraiment une info qui n'aurait pas besoin d'arriver dans le combiné téléphonique ???

vendredi 4 juin 2010

Mon Dieu.......... EDIT

Je n'émets là aucun jugement. Je sais juste que je me décompose, littéralement, tristement, désespérément, quand je lis des choses comme ça .


Ou comme cette histoire de bébé mort de faim chez lui alors que sa maman faisait une overdose ailleurs.

Je ne peux m'empêcher d'imaginer le calvaire que ça a été, et ça me brise.
Je n'ai pas fini de me briser...


***EDIT***

On en sait plus pour les circonstances de la chose, si j'ai tout bien compris, les parents avaient passé la nuit aux urgences pour un de leur 3 autres enfants, et la maman était absolument persuadée avoir laissé sa fille chez la nounou à 10h. La nounou n'a tenté de la joindre qu'à 14h pour savoir pourquoi la petite n'était pas là. A cette heure-là, les services de secours étaient en train d'essayer de ranimer le pauvre petit bébé.

J'ai beau faire, je n'arrive pas à condamner cette famille, je me dis qu'elle va vivre un calvaire atroce, la vie de cette maman ne sera plus rien qu'une longue suite de journées pleine de la plus horrible des culpabilités, comment vont-ils surmonter ça ?

Je sais que beaucoup ne seront pas d'accord, mais je me dis que personne n'est à l'abri. Quand je suis tellement, mais tellement fatiguée qu'il m'arrive le matin de prendre beaucoup de temps à savoir quel jour on est, si ce que j'ai rêvé était un rêve ou la réalité, quelle est ma vie, tout ça... Qui peut m'assurer que dans un jour comme ça, il ne peut pas m'arriver aussi le pire ???

Mon Dieu..... Elle va vivre toute sa vie avec l'image de son bébé en train de mourir "par sa faute"....
Je lui envoie tout mon soutien....

mercredi 26 mai 2010

J'aime pas les ordinateurs !!!

Pourquoi est-ce qu'il me demande toujours "êtes-vous sûr de vouloir...." ? à chaque fois que je lui demande de faire un truc, SAUF justement quand il aurait mieux fait de me le demander ??????????????

mardi 25 mai 2010

mardi 18 mai 2010

Hasard ?

Je n'ai rien contre les aiguilles (euh, ok, j'avoue, sauf quand elles ont l'intention de viser l'intérieur de ma bouche...). Et je me dis que c'est une chance pour le labo chez qui je vais faire mes prises de sang depuis que mon fiston est né.
Avant ça, comme je n'avais pas d'horaires, j'allais ailleurs.
32 ans sans souci.
Oh, j'ai déjà vu des étoiles après une grosse prise de sang à jeun vue ma faible tension, mais rien de bien grave.
Et puis j'ai donc commencé à aller dans un labo de la ville où je travaille, parce que comme ça je dépose mon Tinamour avant, et hop, j'y vais.
Et bien depuis ce temps là, pas une seule fois, je n'ai eu une prise de sang qui se soit déroulée normalement !

Déroulement habituel dans ce labo et quelle que soit la personne qui me prenne en charge (y a un turn-over incroyable chez eux !) :
Je m'installe, on papote, on me pique.
Là, oh ben ça alors, rien ne coule. L'aiguille commence donc à se promener dans mon bras à la recherche d'une veine coopérante, jusqu'à ce que ça commence à me faire sérieusement mal et que je propose de piquer ailleurs.
Et hop, on me repique. Là, en général, ça passe.

Ca, c'est le schéma de base.
A ça, on peut ajouter selon les fois :
- le tube qui ne fonctionne pas, et donc pas d'aspiration du sang, mais pas d'autre tube sous la main, donc balade avec une aiguille dans le bras à la recherche d'un tube,
- 2ème piqûre pas plus efficace que la première, alors deuxième charcutage, puis troisième piqûre,
- infirmière qui me dit qu'elle préfère ne pas piquer dans cette salle parce que c'est son "mauvais côté" (%!?:£# ???) et qui me fait donc réinstaller ailleurs, après avoir attendu qu'une salle "du bon côté" se libère,
- etc....

Alors j'avoue, ça me fait plus rire qu'autre chose tout ça, et je finis même par les trouver mignons.
Si je n'aimais pas, je ferais quelques km en plus et le problème serait réglé. Sauf que maintenant, quand je dois faire une prise de sang, j'ai presque hâte d'y être par curiosité de ce qui va encore arriver !
La question néanmoins que je me pose, c'est de savoir comment ils font leurs recrutements.
Ils font une petite annonce disant "cherche infirmiers ne sachant pas bien piquer pour laboratoire d'analyses médicales n'aimant pas le travail vite et bien fait" ?

lundi 17 mai 2010

Et sinon à part ça ?

Et bien je suis au sommet des montagnes russes.
Je déborde de bonheur, de joie, d'amour.

Je crois que passer 4 jours avec mon bébé et presque autant avec son papa, ça m'a fait du bien.
Et puis les nuits qui ressemblent pour de bon à des nuits, ça aide aussi il faut bien le dire.

Et puis je suis dans la période où je relativise plus que bien le reste.
Je sais que c'est assez aléatoire au fil du temps, mais là, je savoure mon bonheur et me dit qu'il se suffit déjà pas mal à lui-même.

Z'avez déjà vu comme c'est mimi un tinamour qui se réveille ??????? Pffffffffffff, ça gonfle le coeur et hop, c'est reparti pour un tour !

Je t'aime mon fils !

Il faut se rendre à l'évidence.

JE RONFLE !

Non mais je ne peux pas m'y faire... Ca a commencé gentiment l'an dernier, ou peut être un petit peu avant. Encore avant ???

Je ronflouillais gentiment en m'endormant devant la télé. Ou plutôt disons que je respirais un peu fort.
Et puis j'ai emporté ça au lit avec moi.
Et puis ça a fini par vraiment devenir un peu plus qu'une respiration un peu forte.
Et voilà que ce matin, mon homme me dit que là, ça y est, vraiment, je ronfle, et que parfois, ça atteint même une puissance un peu costaud.

Quoi, MOI ???????????????????????????

OMG.... Je ronfle ! Pour de vrai !

Alors par pitié, si vous avez des trucs pour faire cesser ça, partagez les avec moi !!!

Mon homme a bien une solution à essayer, à savoir une gouttière spéciale à porter la nuit dans la bouche. Mais OUCH, ça fait tout de suite grosse artillerie, et j'avoue, je n'ai pas encore envie de croire que je ronfle, alors........

Bon, mais je vais m'en remettre, c'est sûr. Faut juste que je fasse le deuil de l'image de belle endormie ;-)

mercredi 12 mai 2010

Vague à l'âme

Mouais, c'est pas le top du moral, juste là.
Pas le bourdon, mais un petit coup de mou.
Ce petit sentiment d'injustice qui recommence à me titiller au fur et à mesure des rendez-vous médicaux. Et des délais entre chacun.

Parce que tant qu'on n'en est pas arrivés au bout, je suis stérile.
Rien d'irréversible (enfin j'espère !!!), juste qu'il faut attendre toujours la prochaine étape qui aboutira au prochain traitement, voir s'il agit, puis, le cas échéant, recommencer.......

Ce n'est pas grave, je sais, il y a bien pire, je sais aussi. Ca ne m'empêche pas d'avoir des jours comme aujourd'hui où je voudrais que tout soit plus simple.
Parce que ça me fatigue, tout ça. Et que ça me tient éveillée au mileu de la nuit.

Et puis voilà, c'est tout, j'ai le vague à l'âme...

mardi 11 mai 2010

Indécision

Je navigue entre les moments où je me dis que je mourrais si je ne travaillais plus et les moments où je me dis que je mourrais pour ne plus travailler.

Tout ça est bien vain, puisque de toutes façons, je vais continuer à travailler, mais j'aimerais bien arrêter de réfléchir à des trucs qui ne servent à rien, parce que ça ne m'aide pas à être bien efficace !
Je papillonne..... Tellement......
Et après, je suis à la bourre, et faut que je rattrappe Dieu sait comment le retard que j'accumule....
Toujours la même rengaine... Les piles d'extrêmes urgences sont tellement hautes que c'en est démotivant plus que je ne saurais dire.

Et alors quand je lis un courrier qui est censé m'expliquer une circulaire déjà totalement incompréhensible, et que j'ai beau faire, je continue de trouver qu'il est encore plus hermétique que la circulaire en question...... Pfff, j'ai juste envie de partir me promener et flâner.

Finalement, ce n'est pas plus mal le froid et la pluie au printemps, ça tempère un peu les velléités de vagabondage qui m'assaillent de partout.

mercredi 5 mai 2010

"Jack, Jack, I'm flying" nouvelle version

Rien d'exceptionnel, mais quand même, j'aime bien, et puis ça fait une pause ;-)

lundi 3 mai 2010

Nez de maman

Vendredi soir, dans le sac de Tinamour, il y avait un petit sac plastique, comme c'est le cas à chaque fois qu'il vomit sur ses vêtements. C'est d'ailleurs de plus en plus rare. On tient le bon bout !

Mais bref, j'ouvre le sac, et la nausée me prend directement !
Pourtant, les odeurs de mon bébé, je les connais, et comme il porte des couches lavables, autant dire que j'ai l'habitude de les "manipuler".
Mais là, impossible, j'ai dû reposer le petit sac, reprendre mes esprits, retenir ma respiration et en reprenant tout ça, j'ai contaté que non, le petit body qui était dans ce sac, ce n'était pas celui de mon fils.

Tout s'explique !
On n'est pas des animaux, mais quand même....

Un week-end pour tout changer

Vendredi, bien sûr, l'herbe était bien verte, et les arbres avaient des bourgeons qu'on voyait quand on s'approchait, mais ils gardaient une silhouette assez hivernale.
Et ce matin, explosion de vert !!!!!!!!

La chaleur de la semaine denrière et la pluie de ce week-end... Wahou !!!!
J'ai eu l'impression d'avoir changé de saison en un clin d'oeil ! Ma route est maintenant bordée de vert, la fenêtre de ma cuisine donne sur un arbre tout feuillu, bref, cette fois, pour de vrai, c'est le printemps !

vendredi 9 avril 2010

Blabla

Plein de petites choses à dire, dont chacune pourrait me prendre des heures et créer des débats passionnels à n'en plus finir...
Je vais tenter d'éviter tout ça, et de juste dire les choses à peu près comme je les ressens :

- tout d'abord, sur le battage médiatique autour de l'émission des "infiltrés".
Non, pas sur ce battage là.
Mais sur ce qu'on a pu en lire de la part de certains journalistes et syndicats de la profession.
Je pense notamment à l'édito du journal quotidien de ma région.
Qui m'a scandalisée.
Qu'on reproche les méthodes utilisées, qu'on dise qu'elles vont à l'encontre de la "charte" de bonne conduite des journalistes, soit.
Mais qu'on leur reproche d'avoir ensuite "balancé" les coupables, ça, je ne comprends même pas qu'un humain soit capable d'écrire un truc pareil.
Alors critiquez tant que vous voulez la façon dont ils ont récolté ces infos, mais arrêtez de dire qu'ils auraient dû s'en tenir à ça et ne pas allez plus loin !!!!
Une fois qu'on possède ce genre d'infos, peut-on être vraiment assez ..... je ne trouve pas de mot !!!!! Peut-on s'abstenir de les donner et laisser ces gens continuer à faire leurs petites affaires tranquillement dans leur coin ????
Et puis franchement, moi je dis même tant pis pour la méthode si ça permet à plein de gens d'ouvrir les yeux sur ce qui peut se tramer dans la tranquillité des chambres des jeunes.

Quant à ceux qui disent que ça détruit la "confiance" qui peut exister entre les journalistes et leurs sources, ne nous voilons pas la face.
En face d'un journaliste qui se déclare journaliste, aucun truand n'aura jamais confiance, alors arrêtez de vous raconter des histoires ridicules !


- la politique..... J'ai toujours voulu éviter de parler de politique ici, parce que je n'ai pas envie de soulever de débat qui m'énervera forcément, mais en ce moment, y a quand même plein de choses qui m'énervent, alors tant pis, je prends le risque.

Je suis de droite. Catholique et de droite.
Oh le scandale !!!!! En ce moment, j'ai l'impression que c'est la pire tare du monde.
POURTANT : si ma Région est restée à droite, c'est que je ne suis quand même pas la seule à avoir voté de ce côté là, alors ras le bol de passer pour une extra-terrestre !
MAIS SURTOUT, j'ai beau être une abominable catho de droite, je suis bien plus sociale que tous mes amis qui sont si fiers d'être socialistes.
Je ne tiens pas spécialement à me défendre de quoi que ce soit, mais juste certains exemples qui me font hérisser le poil et qui m'agacent prodigieusement :
Une de mes amies absolument fermement définitivement de gauche m'appelle un jour pour me demander comment ça se passe les tarifs pour la crèche chez nous. Je lui réponds qu'on y applique le tarif national de la CAF, qui est donc variable selon les revenus des parents.
Ah ben voilà, exactement ce que veut faire SA crèche, alors que jusque là, le tarif était le même pour tout le monde.
SCANDALISEE ma pépette de gauche.
"Est-ce qu'on va bientôt aussi payer plus cher une baguette parce qu'on gagne plus que les autres ?"....................................

Autre exemple, autre amie, qui a comme moi la chance d'avoir une femme de ménage, en occurrence, la même personne, hasard des choses.
En discutant avec ma femme de ménage qui est une adorable jeune femme d'une gentilesse remarquable, je comprends gentiment que visiblement, les rapports avec son autre "employeur" ne sont pas toujours faciles.
Alors que j'en rediscutais innocemment avec cette amie justement pour voir sa version des choses, là aussi, j'étais sur le derrière.
"elle fait mal le ménage, elle part parfois plus tôt que prévu, elle n'est pas toujours à l'heure, je suis sûre qu'elle allume la télé quand elle fait du repassage, et je me demande si elle ne se fait pas un café parfois, bla, bla, bla."
Alors je suis peut-être beaucoup trop gentille, mais chez moi, quand elle arrive et qu'il y a du repassage à faire, j'installe justement la table à repasser devant la télé, avec à côté un plateau, la bouilloire, une tasse, du sucre, un verre, de l'eau, parfois des petites choses à grignoter (pas toujours, quand même, faut pas abuser non plus...) et les télécommandes bien en évidence sur la table à repasser.
Et OK, c'est vrai, elle n'est pas parfaite, m'enfin ce qu'elle fait, je n'ai pas à le faire, et ça suffit déjà largement à me rendre heureuse.
Et si elle arrive plus tard ou part plus tôt ? La belle affaire....

Bref, des exemples comme ça, je peux en donner encore beaucoup.
L'aspect écologique des choses aussi.
Je ne parle pas de l'écolo à la mode. Je parle d'une façon de vivre. D'essayer de préserver ce qu'on peut, comme on peut, à son niveau.
Je suis curieusement bien plus attentive à tout ça que nos amis de gauche. Pourtant, l'écologie, c'est bien connu, c'est un truc de gauche.

Alors oui, il y a des réac à droite.
Mais il y en a beaucoup à gauche, qui ne font que se cacher derrière leur belle étiquette.
Je suis de droite, je suis catholique, profondément, intensément.
Je ne souscris pas pour autant à tout ce que dit le pape ou le président.
De la même manière que tous les socialistes ne sont pas aveuglément d'accord avec tout ce que dit Martine.
Et je ne suis pas pour autant une affreuse bonne femme.

Le pire ? C'est qu'en discutant avec les gens, ils en viennent tous à casser du sucre sur les gens de droite, s'attendant à ce que je fasse comme eux, comme si c'était une évidence. Pourquoi donc ? Parce que je suis beaucoup trop gentille pour être de droite ?

Bref, et après tout ça, quand je tombe sur un article sur les "nouveaux" républicains américains, je me dis que décidément, les Etats-Unis ne nous font vraiment pas que du bien....
Comment de jeunes femmes de 20-22 ans, sublimes certes (selon les critères calforniens entendons-nous bien...), peuvent accepter de se lancer dans des croisades contre le mariage gay, mais surtout, pire encore, contre l'avortement ???
N'ont-elles donc rien vécu pour être aussi bornées ?
Toutes les Sarah Palin de la terre me donnent envie de vomir.
Je voudrais simplement qu'on arrête d'imaginer que c'est à ça que ressemble une femme qui vote à droite.
Ou une femme catholique.
Ou une femme catholique qui vote à droite.

On peut donc être sociale, respectueuse des autres et de leurs opinions, bisexuelle, mais voter à droite et aimer Dieu.
Et non, il n'y a là aucun paradoxe.
Ce sont ceux qui voient là un paradoxe qui sont bornés et devraient réfléchir autrement à leur facçon de voir les choses.


Je n'ose pas me relire, je crois que ça m'énerverait....
Pardon donc s'il y a des fautes, ou des phrases un peu biscornues.
C'est la passion qui m'emporte...

J'évite aussi de parler d'Elisabeth Badinter et de tout un tas d'autres détails, là, tout de suite...


A part ça ?

Oui oui, j'ai survécu à mon week-end chez les beaux-parents, même s'il a de nouveau fallu entendre "mais laissez-le donc pleurer" une bonne douzaine de fois.....
C'était même sympa dans le fond.
On a passé un moment d'anthologie avec Tinamour dans le spa. Je crois sérieusement qu'il ne s'était jamais autant éclaté de sa vie. Ou alors sauf quand je fais des roulades devant lui, parce qu'alors là, il n'arrive plus à s'arrêter de rire !

La semaine prochaine, je l'aurai à 100% avec moi puisque la crèche sera fermée.
Et direction mes parents cette fois.
Pourvu qu'il dorme à peu près bien, que je puisse enfin être moins fatiguée !

Sur ce, je boucle les gros dossiers avant mon absence.

Bises à tous !

jeudi 1 avril 2010

Autopersuasion d'une efficacité redoutable

11.00 assise à mon bureau : "j'ai faim. Oui mais bon, j'ai pris un bon petit déjeuner, j'ai déjà mangé un oeuf en chocolat et un morceau de brioche à 10h, je peux donc attendre une heure qu'il soit l'heure de déjeuner."

11.26, toujours au même endroit : "je ne pense plus qu'à ça, ça n'a aucun sens, je vais descendre me chercher un yaourt, ça me permettra de tenir encore une grosse demi-heure."

11.27, devant le frigo : "Punaise, pourquoi est-ce que le placard à chocolat est juste en dessous du frigo ? "

11.30, assise à mon bureau avec deux énormes carrés de chocolat dans le ventre : "mouais, bon, je n'avais pas spécialement BESOIN de manger du chocolat, mais n'empêche que c'est bourré de magnésium, la preuve, je me sens déjà beaucoup mieux.
J'ai vraiment bien fait de ne pas manger de yaourt."

mercredi 31 mars 2010

Marée montante

Ca va mieux.
Je n'exulte pas, mais ça va mieux. J'ai de nouveau un sourire dans le coeur.

Notre discussion de l'autre jour porte quand même ses fruits. Je ne me fais pas d'illusions sur la durée de la chose, mais c'est toujours ça de pris.
J'arrive à la crèche à l'heure le matin, sans avoir dû courir comme une folle, et déjà rien que ça, c'est trop cool.
Lundi soir, il a aussi annulé son truc de musique, sans que je ne lui demande quoique ce soit.
On a eu un petit bout de soirée ensemble, pas grand chose (fichu changement d'heure qui décale tout le monde !), mais j'en avais besoin. Et comme je n'étais pas stressée, on en a bien profité, j'ai mieux dormi, bref, tout bénef'.

Et puis j'étais chez le gynéco. Rien d'extraordinaire à en dire, mais rien que d'être sur la route dans ma nouvelle voiture, au soleil, avec la musique bien fort, ça m'a requinquée aussi.
Je repars avec des ordonnances pour des examens, ça recommence. Mais je me sens néanmoins beaucoup plus sereine de nouveau vis-à-vis de tout ça.

Bon, maintenant je redoute un peu le week-end, parce qu'on va de vendredi à dimanche chez mes beaux-parents.
Mais j'espère pouvoir en profiter pour aller voir une copine, faire une séance de hammam, aller dans la piscine avec mon bébé d'amour, faire une sieste avec son papa, etc.

Je passe sur les soucis au boulot, ceux que j'ai envie d'étriper, parce que finalement, le boulot....

Voilà voilà !

lundi 29 mars 2010

Le coeur à marée basse.

Je me sens toute vide. Et triste.
C'est bête, je surréagis, j'en ai conscience, mais c'est comme ça.

Déjà en temps normal, je n'aime pas du tout quand il se passe trop de temps sans .... euh..... sans partie de jambes en l'air.
Mais alors quand en plus je sais que c'est "le" moment, alors je m'énerve.

Faut dire aussi qu'il ne me faut pas grand chose ces temps-ci. Je suis frustrée de plein de choses, et donc j'ai plus de mal à intérioriser.

Hier soir, comme je voyais que ça prendrait du temps à endormir Tinamour, j'ai proposé à mon homme de sortir. Ca a duré 45 mn.
Pendant ce temps, en profitant un peu de mon petit bonhomme, je me disais "vue l'heure, j'espère qu'il pensera à aller nous préparer un petit truc à manger. Ou à vider le lave-vaisselle. Ou à ranger un peu. Histoire de me faire un peu gagner de temps.".
Mais plus le temps avançait, plus je me disais que non, il n'y penserait pas. Qu'il était sans doute en train de surfer, pour rien, pour glandouiller.
Comme il l'avait déjà fait la journée, alors que des amis étaient là, dans le salon. Qu'il y avait des petits enfants à surveiller, un repas à préparer, des gens à qui parler.
Alors plus le temps passait, plus je sentais ma colère monter.
Je me raisonnais, je me disais que j'aurais peut-être une bonne surprise.

Mais évidemment, non.

J'ai ravalé ma colère, encore une fois.
On est allé ensemble à la cuisine, on s'est préparé à manger.
Je lui ai dit, une énième fois, gentiment, que j'aimerais qu'il en fasse un peu plus.
On a mangé.
Et puis avant de monter, histoire de dire qu'il avait fait quelque chose, il me dit "je recolle vite le carreau de carrelage, j'en ai pour 2-3 mn".
J'ai eu le temps de me laver, de me changer, de mettre une lessive, d'en étendre une autre, de préparer les affaires pour le petit, il n'était toujours pas là.

J'essayais de ne pas m'énerver. Mais je voulais un câlin.
Parce qu'on n'en avait pas fait du week-end, mais aussi parce que c'était le fameux moment.
Je sais bien qu'on était très occupés le reste du temps.
Mais bon sang, s'il avait recollé son fichu carreau de carrelage pendant que j'endormais notre fiston, on aurait été tranquilles, on aurait eu une chouette fin de soirée pour nous.
J'ai essayé de me coucher, mais je devenais folle.
Alors je suis descendue voir ce qu'il fabriquait.
Ben finalement, ça prenait plus de temps que prévu, parce qu'il ne se contentait pas de juste recoller le carreau. Il refaisait aussi une partie des joints. Le dimanche soir à 22h.
Au lieu d'être avec moi.
Je suis remontée dans mon lit pour ne pas exploser.
Mais évidemment, pas moyen de dormir.
Le seul truc qu'il se met à faire du week-end, il le fait quand moi j'ai fini de galoper pour faire tout le reste.
C'était trop.
Alors quand il a fini par revenir, je n'ai pas retenu mon déluge de paroles.
Mais j'ai retenu quand même ma rage, j'ai toujours tellement peur de devenir comme ma mère...
J'ai essayé de rester constructive, alors que j'avais l'impression que plus rien n'allait.
Que je me noyais.
Que quoi que je fasse, rien n'irait bien.
Que si je le laissais continuer comme ça, j'allais sombrer. Parce que je renonce à tout, que je n'ai plus de temps pour moi, que j'ai annulé nos vacances chez mon frère, que j'annule tout, que je n'ai même plus plaisir à recevoir ma meilleure amie et sa famille tellement je sais que ça va me fatiguer encore plus.
Mais que si je le forçais à en faire plus, c'est lui qui serait frustré et que ça ne mènerait pas plus loin.
Alors je lui ai redit que je ne lui demande pas de me faire gagner du temps, mais au moins d'arrêter de m'en faire perdre.
Parce que je n'en peux plus de me lever tellement plus tôt chaque matin pour finalement l'attendre.
Parce que je n'en peux plus le week-end de devoir l'attendre quand Tinamour et moi sommes prêts à aller faire les courses ou nous ballader, juste parce que lui se rend seulement compte après une matinée à glander qu'il faut encore qu'il se douche, s'habille, etc.
Parce que je n'en peux plus de courir pour tout faire le matin pendant que lui regarde par la fenêtre.
Parce que je n'en peux plus d'essayer d'assurer le quotidien pendant que lui ne pense qu'à se faire un week-end par ci, une soirée par là.
Parce que je suis fatiguée.
Et parce que je veux un bébé.
Mais que comme ça, on ne va pas y arriver.
Parce que je ne peux pas faire encore plus.
Et que je ne veux pas non plus que mon histoire d'amour se finisse mal.
Je veux un autre enfant, mais je veux continuer à vivre une belle histoire d'amour.

Et là, j'ai l'impression que ce n'est pas compatible.
Alors en discutant, j'ai fini par dire ce que je disais déjà à demis mots dpeuis quelques temps, j'ai dit "autant arrêter de se dire qu'on essaye de faire un bébé, ça ne sert à rien, on n'est pas capables de gérer ça en plus pour l'instant".
Parce que si je suis enceinte et encore plus fatiguée et malade, ça sera pire.
Et si on a un bébé en bas âge, ça n'ira pas non plus.
Sans compter qu'avant d'en arriver là, il va vraisemblablement falloir repasser par un traitement, et que ces fichues hormones me rendent déprimée, et que ça n'est pas gérable non plus pour l'instant.
Et comme il me disait tout ce qu'il allait tenter de faire pour améliorer les choses, la solution raisonnable était effectivement de dire qu'on laissait au moins une chose de côté le temps de voir comment on arrivait à s'organiser.
Sur le moment, ça paraissait le mieux à faire.
Sauf que plus la nuit avançait, plus je me sentais triste.
Pour finir la nuit en pleurs dans ma salle de bain à 5h.

Non, ça ne me satisfait pas.
Non, je ne veux pas sacrifier ça encore en plus parce que LUI ne fait pas ce qu'il faudrait pour que ça se passe mieux.
Non, je ne suis pas capable de faire une croix là-dessus, ne serait-ce que pour quelques mois.
Il n'y a pas d'urgence, je n'ai pas hâte d'être enceinte, mais je ne veux pas arrêter d'essayer.
Je veux bien que ça prenne du temps, encore une fois.
Je veux bien attendre le temps qu'il faudra pour que ça marche, mais je ne veux pas me dire qu'on n'essaye pas.
Je ne PEUX pas.
Ca me donne envie de hurler de chagrin.
J'ai les larmes au bord des yeux, je n'arrive pas à les ranger ailleurs.
Je ne lui ai rien dit ce matin.
Parce que je suis même trop triste pour en parler.
J'ai regardé mon test d'ovulation positif, et j'aurais pu m'écrouler. C'est bête, c'est disproportionné, mais c'est comme ça.
J'ai l'impression que je fonctionne pour rien.
Je sais bien que mon ovulation n'est pas bonne, et que donc sexe ou pas, ça n'aurait probablement rien changé.
N'empêche que je me dis que je suis une machine qui ne sert à rien.

Ca va passer, mais juste là, ce n'est vraiment pas un chouette moment à vivre.

vendredi 26 mars 2010

Oublié de grandir

J'ai parfois des sentiments un peu bizarres.

Quand j'ai commencé à travailler, j'habitais dans un petit immeuble sympa, en bordure d'un champ.
Quand je rentrais le soir, pour peu qu'il fasse beau et que le soleil tape encore, j'étais persuadée d'être en vacances.
Pourquoi ? Ben parce qu'en vacances, là où on allait tous les ans (et même plusieurs fois par an), nous habitions dans un petit immeuble, et que le soleil y brillait presque tout le temps.
Bon, allez, je me disais que ça me passerait.

Entre temps, j'ai déménagé plusieurs fois, et cette impression n'avait plus lieu d'être puisque mes lieux d'habitation n'avaient plus rien de commun avec mon immeuble de vacances.

Il y avait bien toutes ces fois où j'avais vraiment l'impression que mes trucs à faire au boulot étaient des devoirs du soir, mais à faire dans la journée.

Mais là, c'est quand même le summum.
Depuis qu'on a déménagé dans nos locaux flambant neufs, je ne peux me sortir de la tête cette impression d'être en colonie de vacances.
Je n'ai jamais été en colo pourtant, mais je suis persuadée que ça y ressemble vraiment.
Faut dire qu'avant, nous étions tous plus ou moins en enfilade, je voyais tout le monde ou presque en me penchant, ou en tout cas, je voyais tout le monde qui arrivait et repartait. Je les voyais aussi quand ils venaient dans le bureau des secrétaires, et puis j'entendais ce brouhaha permanent qu'on entend dans les bureaux ouverts.

Ici en revanche, je ne vois plus personne.
J'entends les secrétaires puisque je laisse la porte de com ouverte, mais je ne les vois que si je vais dans leur bureau. et tous les autres, je ne les vois plus. Et je ne les entends plus.
Ils ne passent pas non plus devant mon bureau en arrivant ou en partant.
C'est nul. Du coup, pour maintenir un minimum de communication, on a instauré la pause café le matin, qui nous donne l'occasion de boire un bon café certes, mais surtout et aussi de faire un peu le point, de papoter, de garder le contact quoi.

Et quand on a fini, alors on remonte puisque les bureaux sont à l'étage pour la plupart, et quand on arrive en haut des escaliers, chacun retourne dans sa chambre, euh pardon, dans son bureau.

Je me demande quand même si un jour j'arrêterai de croire que je suis un enfant ?