dimanche 20 février 2011

Dimanche

Oui, on est dimanche, et je ne sais pas encore trop ce que je vais écrire ici, alors voilà. Dimanche.

J'ai passé un chouette samedi. Même si j'ai été piégée par ma belle soeur et que j'ai donc été dîner chez elle.
Mon Tinamour était si heureux de les voir, elle et ses enfants, que je ne regrette pas le moins du monde.
Aujourd'hui, peut-être que mes parents viennent.
Peut-être seulement parce que ma mère est tombée dans les escaliers et a une méchante entorse.
Je lui ai suggéré de rester tranquillement à se reposer chez elle, d'autant que jeudi, ils partent à l'autre bout de la France voir ma toute nouvelle nièce, mais elle n'est pas encore décidée.
Ca m'agace un peu de ne pas savoir, m'enfin pas plus que ça.

Tinamour est heureux. Il est un peu malade, mais heureux.
Il n'y a rien de plus extraordinaire que de voir le bonheur dans ses yeux.
Rien.

Mon homme.
Ca nous fait effectivement du bien qu'il soit un peu absent.
Mercredi soir, et jeudi, j'étais dans une telle rage que je me suis abstenue de venir vider mon sac ici, ce qui m'aurait probablement fait un peu de bien quand même, mais parfois, ça fait quand même peur de lire sa propre colère.
Parce que mercredi, il n'y avait que moi qui avait pensé à notre "dernière" soirée avant son départ.
Il est à peine rentré pour voir son fils avant qu'il ne soit couché.
J'en aurais pleuré de tristesse pour mon Tinamour.
Qui s'en fiche sûrement, mais quand même. Ca m'a fait tellement de peine de voir qu'il n'avait pas intégré dans son fichu emploi du temps de passer un peu de temps avec son fils avant de partir.
Mais c'est sûrement parce que je réagis en fonction de moi, et que moi je crèverais de partir comme ça.

Il s'en fichait aussi de "notre" soirée, puisqu'au final, il n'a fait que préparer ses affaires, régler les trucs de boulot qu'il n'avait bien sûr pas réussi à faire avant, etc.
On s'est donc couchés très tard (parce qu'évidemment, pas moyen de dormir quand il s'agite comme ça...) et levés très tôt jeudi matin.
Il s'est rendu compte qu'il avait oublié la monnaie de là-bas. Pas grave, il pouvait tirer des sous et changer en arrivant.
Ah ben oui, mais il avait aussi oublié de demander au banquier d'enlever la limite de retrait.
Alors je lui ai donné ma CB pour doubler ses chances.
Ils sont partis très en retard.
Se sont étonnés de n'avoir pas le temps de prendre un bon petit déjeuner tranquillement à l'aéroport.

Il n'a pas été jeter un oeil à son fils. Pas dit un mot à son sujet avant de partir.
Je lui avais demandé de m'envoyer un sms pour me dire que tout était bon, qu'ils n'avaient pas raté l'avion.
Oublié bien sûr.

Alors j'étais enragée.
Contre moi aussi, parce que quand j'ai refermé la porte de la maison après son départ, j'ai pleuré de tristesse qu'il soit parti.
Alors aux larmes de tristesse se sont mêlées des larmes de colère.
Et puis mon petit bonhome s'est manifesté, alors j'ai essuyé tout ça et je suis allée le chercher.

Au fur et à mesure du temps qui passe, le calme me retrouve, même si je sais que tout reste juste là, sous la peau.
Mais cette petite parenthèse me fait du bien.
Parce que quand mon fils me demande de regarder les vidéos de son Papa, alors j'oublie tout ce qui me rend folle et je regarde cet homme que j'aime.

J'ai juste un peu peur que ma colère soit juste enfouie. Et qu'il ne faille pas grand chose pour aller la repêcher.

On verra.
En attendant, je vais profiter de mon dimanche avec mon fils.

2 commentaires:

Maylika a dit…

J'ai un collègue qui dit toujours que c'est la mère qui assure la sécurité de la famille, mais que le père amène l'enfant à l'autonomie. C'est le père qui fait découvrir le vaste monde, qui encourage l'enfant aux sports, aux activités extérieures, aux péripéties plus «dangereuses». C'est aussi le père qui, par son indifférence apparente, enseigne à son enfant que quitter la maison, ce n'est pas la fin du monde...

J'avais toujours trouvé son discours buté et un peu archaïque jusqu'à ce que je me rende compte que depuis qu'on a des papas-près-de-leurs-émotions, on a des Tanguy. Je crois qu'on est allés trop loin dans les-papas-et-les-mamans-sont-égaux. Remarque, c'est mon idée de fille sans enfant.

Pour tes autres doléances... Malheureusement, je ne peux rien dire alors je me limite à te faire un gros câlin. Mais pour ne pas avoir accordé trop d'importance à Tinamour avant son départ, dis-toi que ton homme joue son rôle! (J'essaie de t'encourager, là...)

Caro D a dit…

Et tu y arrives très bien Malika !
Vous avez raison toi et ton collègue.
Je n'ai jamais aimé de toutes façons les discours "papa et mama égaux".
Pas plus que les discours "homme-femme égaux".
Bref, suis pas une égalitariste moi, plutôt une équilbriste.
Donc oui, tu as raison.
Et avec le recul (et même un peu sur le coup même si je crèverais à ce moment là plutôt que de l'avouer...), je sais bien qu'il n'y a là rien de dramatique, mais que c'est juste ma colère qui me faisait tout voir en diaboliquement plus affreux que ça ne l'est en réalité.
Va falloir faire un sort à ces sentiments négatis qui ne servent à rien et ne sont en rien constructifs.
Après tout, je suis bien placée pour savoir que quand je ne veux plus de quelqu'un, je le sais.
Et là, c'est tout sauf ça.
Merci, tellement.