mercredi 27 mai 2009

Dialler test, canicule et le temps qui passe

Dialler test : négatif !!! Donc a priori, pas d'allergie aux PLV pour mon garçon ! OUF !
Du coup, je me permets à nouveau le yaourt, le fromage, le lait dans mon déca, bref, je suis contente pour lui, mais aussi un peu pour moi (quoi, y a pas que lui qui compte, hein !).

On sort de quelques jours chauds... très chauds.... A me demander si je ne vais pas finir par accorder à mon homme ce qu'il réclame depuis qu'on a emménagé ici : une clim réversible pour la grande pièce du haut qui nous sert de salon-séjour, et qui permettrait aussi de rafraîchir un peu notre chambre.
Disons que tant que nous étions les seuls concernés, j'avais opposé un véto assez définitif, mais là, il a fait jusqu'à 29 à l'intérieur, et pour mon tinamour, c'est trop, alors je vais peut-être envoyer balader mes principes...

A part ça ? Ben pas grand chose.
Mes journées s'écoulent entre les tétées, la rééducation périnéale, quelques rendez-vous moins fréquents chez le doc pour tinamour, et le boulot.
Ah.... Le boulot... Vu de l'extérieur, tout ça semble encore plus... vain.
Je n'y passe qu'une demi-journée par semaine, en plus de ce que je fais à la maison (mais pas grand chose).
Et lors de cette demi-journée, j'apprends toujours des choses qui me fâchent.
Ou disons qu'au début ça me fâchait. Maintenant, je me contente de lever les yeux au ciel, et de me dire que je vais en tirer des conclusions plutôt sympathiques pour ma vie de famille.
Mon Président profite de mon absence pour m'attribuer ses décisions illégales. Ou plutôt disons que comme certains ont enfin eu le cran de lui faire remarquer que certaines choses n'étaient pas légales, ben plutôt que d'assumer ses choix, il a trouvé une responsable bien pratique.
Sauf que l'idiot s'était vanté devant d'autres de ces mêmes décisions avant de se dire qu'il avait peut-être été trop loin....
Sans compter qu'après avoir été dire partout, y compris dans la presse, qu'il assumerait lui-même mon poste en mon absence pour faire des "économies", il se rend compte au bout de 2 mois que plus un sou ne rentre en caisse quand on ne réclame pas les subventions.
Et alors tout d'un coup il s'inquiète de savoir quand je vais revenir. Et quand mon adjoint lui répond que je ne reviens que fin août, alors il tombe des nues, se met en colère, dit qu'il va devoir prendre deux semaines de congés (c'te blague, il est à la retraite, le con !) pour venir faire tourner tout ça.
Ben pour quelqu'un qui devait faire mon boulot, s'il croit qu'en deux semaines, il va faire ce que je fais habituellement en 6 mois, il va peut-être se rendre compte de son incapacité notoire à faire ce qu'il dit ?
Ca donne aussi un peu une idée de la valeur qu'il accorde à mon travail... Ce n'est pas pour rien qu'il pensait que ça tournerait sans remplaçant...
Bref. Ca, plus tout un tas d'autres petites choses, ben je me dis que ce que je fais pendant mon congé, ben c'est déjà trop.
Donc je réduis progressivement. D'ailleurs j'ai déjà fermement décidé que je ne ferai plus rien à la maison.
Je continuerai d'aller une demi-journée par semaine au bureau, mais ça s'arrêtera là.
Ce que je n'aurai pas le temps de faire, ben tant pis.
Parce que tout ce que je fais, ça lui donne un peu raison de ne pas m'avoir remplacée, puisque ça réduit la mouise dans laquelle se trouve la structure...

Mais passons. Une chose est claire, l'existence de mon bonhomme me fait voir les choses autrement.
Du coup, première décision : à compter du moment où je recommence à bosser à plein temps, je prends mes jeudis après-midi.
Toutes les semaines. Sauf réunion exceptionnelle. Mais sinon, terminés les cadeaux : mes RTT, je les prends. Et comme il y a 5 semaines de fermetures de la crèche, ben j'avais pensé jongler un peu avec chéri, mais finalement, non. Je prendrai mes congés. Et puis c'est tout.
Il a voulu jouer, il a perdu, tant pis pour lui.
Et ça va forcément exploser parce que je n'arrivais déjà pas à tout faire avant, alors là, vous imaginez... Mais tant pis. Je ne me laisserai plus faire. Ca lui apprendra.
Et s'il continue ? Alors je poserai d'un coup tous les congés qu'il me reste à solder depuis que je travaille ici. Autant dire, quelques mois d'absence.

Et puis oserais-je déjà en parler ?
Mon bonhomme a à peine trois mois que je brûle déjà d'impatience de lui donner un petit frère ou une petite soeur.
D'abord, je m'étais dit qu'il me faudrait attendre un peu du fait de mon boulot. Autant dire que je me pose moins de questions maintenant !
Surtout si ça doit mettre autant de temps que pour le premier... Je pense donc qu'au printemps prochain, on retentera l'aventure.
Et je suis déjà impatiente.
Je me dis que je suis complètement folle, mais il faut croire que tout cet amour me fait regarder les difficultés de ma grossesse d'une autre façon.

Quand je regarde mon petit miracle, qu'il me sourit si fort qu'il s'en mange les mains de bonheur, je me dis que je pourrais passer ma vie à ne faire que ça.
Je m'en doutais déjà avant, maintenant c'est une certitude.
Je suis comblée. Mon coeur déborde encore, toujours. Toujours plus.

J'aime mon métier, mais pas les conditions dans lesquelles je l'exerce.
Je l'ai choisi parce que j'avais besoin de me sentir au service d'un intérêt général. C'était sans compter les crabes qui rôdent souvent dans les paniers.
J'ai donc très envie de réfléchir à trouver quelque chose qui me convienne mieux et qui soit plus conciliable avec le temps que je veux passer avec mon fils, et (inch'Allah) ses futurs frères et soeurs.

En clair, je n'ai pas fini de me poser des questions. A cette différence près que maintenant, je sais pour qui et pour quoi je me les pose. Et ça me donne des ailes.
Vivement que nos finances me laissent un peu plus de marges de réfléxion ;-)))

Voilà. Et sinon, mardi prochain, j'ai un rendez-vous avec un Pr pour mon loulou. Un rendez-vous dont j'espère ressortir le coeur léger. Parce que mon bonhomme a une petite malformation qui m'inquiète un peu (...) et dont je n'ose parler à personne tant je me dis que si je n'en parle pas, alors ça n'existe pas...
Reste à attendre que ce monsieur me dise qu'effectivement, ça n'aura pas la moindre conséquence.
Parce que c'est ce qu'il va me dire, il le faut !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah, ça fait plaisir de lire toutes ces bonnes résolutions!!!
Et pour le dernier paragraphe, ne te fais pas trop de soucis, je pense que chaque enfant a ses petits problèmes... chez nous c'était un hémangiome, qui a heureusement été bien soigné!
Bisous!!!
Speranza

Drew a dit…

Les patrons y vont souvent dans l'aspect: "Personne n'est irremplaçable" Ça s'avère que c'est faux quand on a des employés comme toi tsé.

Quand j'étais employeur j'ai penché vers cette pensée qu'une fois, je m'en veux encore!

Coté température ici, y'a eu un 32 une fois. Maintenant c'est 12-15 au max... J'ai hâte à l'été!!!!!

Maylika a dit…

*soupir*

Te savoir (et te lire) aussi heureuse, ça fait sourire...

Anonyme a dit…

Très beau billet. J'ai cru lire mes propres réflexions... au moment où mes têtes blondes sont venues au monde, tout a changé. Les priorités n'ont plus été les mêmes. Et surtout, j'ai commencé à avoir peur de vivre sans elles... alors que je l'avais fait pendant vingt-cinq ans, sans me soucier de rien...
J'espère que tout va bien suite à ton rdv.
Je vous embrasse fort!!!

Caro D a dit…

@ Speranza : bon, ben la zigounette de mon loulou devrait évoluer dans le bon sens, je suis contente :-)))

@ Drew : Tu fais bien de t'en vouloir encore ;-)))
Non mais si tu t'en veux, ben t'es déjà à moitié pardonné :-d

@ Malika : *soupir* merci pour tant de gentillesse !

@ Véro : ah oui, ces questionnements existentiels... J'en suis vraiment pas à bout moi.... Veux bien aboutir à quelque chose comme ce que ça a donné chez toi ;-))))