vendredi 26 mars 2010

Oublié de grandir

J'ai parfois des sentiments un peu bizarres.

Quand j'ai commencé à travailler, j'habitais dans un petit immeuble sympa, en bordure d'un champ.
Quand je rentrais le soir, pour peu qu'il fasse beau et que le soleil tape encore, j'étais persuadée d'être en vacances.
Pourquoi ? Ben parce qu'en vacances, là où on allait tous les ans (et même plusieurs fois par an), nous habitions dans un petit immeuble, et que le soleil y brillait presque tout le temps.
Bon, allez, je me disais que ça me passerait.

Entre temps, j'ai déménagé plusieurs fois, et cette impression n'avait plus lieu d'être puisque mes lieux d'habitation n'avaient plus rien de commun avec mon immeuble de vacances.

Il y avait bien toutes ces fois où j'avais vraiment l'impression que mes trucs à faire au boulot étaient des devoirs du soir, mais à faire dans la journée.

Mais là, c'est quand même le summum.
Depuis qu'on a déménagé dans nos locaux flambant neufs, je ne peux me sortir de la tête cette impression d'être en colonie de vacances.
Je n'ai jamais été en colo pourtant, mais je suis persuadée que ça y ressemble vraiment.
Faut dire qu'avant, nous étions tous plus ou moins en enfilade, je voyais tout le monde ou presque en me penchant, ou en tout cas, je voyais tout le monde qui arrivait et repartait. Je les voyais aussi quand ils venaient dans le bureau des secrétaires, et puis j'entendais ce brouhaha permanent qu'on entend dans les bureaux ouverts.

Ici en revanche, je ne vois plus personne.
J'entends les secrétaires puisque je laisse la porte de com ouverte, mais je ne les vois que si je vais dans leur bureau. et tous les autres, je ne les vois plus. Et je ne les entends plus.
Ils ne passent pas non plus devant mon bureau en arrivant ou en partant.
C'est nul. Du coup, pour maintenir un minimum de communication, on a instauré la pause café le matin, qui nous donne l'occasion de boire un bon café certes, mais surtout et aussi de faire un peu le point, de papoter, de garder le contact quoi.

Et quand on a fini, alors on remonte puisque les bureaux sont à l'étage pour la plupart, et quand on arrive en haut des escaliers, chacun retourne dans sa chambre, euh pardon, dans son bureau.

Je me demande quand même si un jour j'arrêterai de croire que je suis un enfant ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Hum, pratique pour traîner sur facebook ou écrire sur son blog, ça, non? (je ne dis pas ça pour toi, hein!)
Speranza

Caro D a dit…

Ben tu veux rire, mais j'y pense aussi, seulement pas pour moi, mais pour les autres !
Je me dis qu'ils doivent en profiter...
Moi, ça ne change rien, de toutes façons, les secrétaires ont vue directe sur mes écrans quand elles rentrent dans mon bureau, et comme je laisse toujours la porte ouverte, c'est permanent les allers-venues !
Mais les autres, isolés dans leur bureau, je fais comment moi pour savoir si'ls n'en profitent pas un max ?
M'enfin tant qu'ils continuent à faire leur boulot comme avant....