lundi 17 janvier 2011

Déléguer.

J'enrage.
Je croule sous le boulot (dans ce cas, je ferais mieux de ne aps perdre de temps à venir pester ici, mais bon, je compte sur le fait que ça me décharge un peu de ma rage !).
Alors je cherche à déléguer.
Encore plus que d'habitude.

Parce que le moins que l'on puisse dire, c'est que le secrétariat n'est pas, mais alors pas du tout overbooké.
Elles le disent elles-mêmes, ce n'est pas une interprétation de méchant chef.

Alors tout ce qu'elles peuvent faire à ma place, j'essaye de le leur confier.
Déjà parce que je me dis que ça me décharge, mais aussi parce que ça les implique, et qu'en général, ça les motive de se sentir un peu plus responsables et compétentes.
C'est pour ça aussi que même quand je suis moins charette, j'essaye de leur confier des missions qui dépassent un peu le simple secrétariat, même si après, il faut que je reprenne.

Mais bref, je m'égare.
J'enrage parce que c'est au bureau comme c'est à la maison : je passe mon temps à me dire que j'aurais mieux fait de le faire toute seule, que j'aurais moins perdu de temps.
Si encore je me disais que c'est la bonne stratégie à long terme, même si dans l'immédiat, ça ne paye pas.
Mais non.
Ici ou à la maison, je m'aperçois que même à long terme, ça ne porte pas ses fruits.
Alors oui, ça m'exaspère.

Je mélange un peu tout là, mais quand même, deux exemples :

- petit déjeuner, ce matin : je me suis lavée, préparée, habillée, je me suis occupée de mon fiston, j'ai préparé le linge à repasser pour la femme de ménage, lancé une lessive, un sèche linge, rangé la salle de bain, le salon (un champ de bataille après l'après-midi joyeux de fiston et de son copain), préparé le petit déjeuner, le biberon de Tinamour.
Zhom s'est levé péniblement, est descendu mettre les pieds sous la table et m'attend.
Avec ma bonne humeur matinale (et n'y voyez là aucune ironie, je suis vraiment de bonne humeur le matin), je dis à mon cher et tendre compagnon que je veux bien m'occuper de tout, mais que la seule chose qu'il pourrait faire pendant que je m'agite, c'est de couper du pain (c'est de son côté de la table...) et le mettre à griller, pour éviter qu'après avoir fait tout ça, je m'asseye pour constater qu'il faut que je me relève et que j'attende que ça soit prêt.
Il me regarde d'un oeil hagard. J'attends quelques secondes, et pas de réaction, alors je me lève, je coupe le pain, et je le mets à griller.
De moins bonne humeur pour le coup.

- au bureau.
Je demande à l'une de mes secrétaires (finalement, c'est un peu toujours la même qui m'exaspère...) un renseignement que je lui ai demandé de rechercher mercredi dernier.
Il suffit pour ça de téléphoner à la médiathèque.
Mercredi dernier, elle leur a demandé par mail.
Je l'ai déjà relancée vendredi, elle m'a dit qu'elle n'avait pas eu de réponse, qu'elle allait leur renvoyer.
Je suggère déjà à ce moment qu'il serait peut-être plus rapide de les appeler.
Moi-même, je préfère le mail que le téléphone, donc je veux bien comprendre qu'elle fasse de même.
Sauf que moi, je préfère le mail parce que ça me fait gagner du temps.
Pas elle.
Elle réfléchit à la mise en page, aux mots à employer, il faut que ça soit joli, bien enrubanné, etc etc etc.
Je pense que sans exagérer, le mail qui aurait dû se limiter à : "merci de bien vouloir me communiquer les origines géographiques de vos clients pour 2009" s'est transformé en un roman fleuve d'au moins 20 lignes.

Bref, ce matin, c'est mon Président qui me relance pour savoir le renseignement.
Je relance donc à mon tour la secrétaire en question.
Qui souffle, râle, me dit qu'elle ne va pas les appeler alors qu'elle les a déjà relancés par mail vendredi.
Pardon ? Mais si je le demande, n'est-ce pas aussi simple de juste décrocher le téléphone et de demander ???
J'ai juste l'impression que si j'avais moi-même décroché le téléphone mercredi dernier, j'aurais gagné beaucoup de temps.

Mais si je raisonne comme ça, que leur reste-t-il ? Et comment je continue moi ???

2 commentaires:

DEMIJOUR a dit…

Je comprends tellement ta frustration et ton raisonnement. Je remets en question notre façon de faire.

Je viens de frapper LE mur. Demain je vois mon médecin et ce sera l'arrêt de travail pour épuisement. Je n'ai pas personne à qui déléguer ou si j'ai des gens, le temps que ça me prends à l'expliquer est plus long que si je le faisais moi même.

Du coup je dois toujours tout faire moi même.

J'en suis à me demander si je ne dois pas lâcher prise, accepter le travail bâclé afin d'avoir une plus grande tranquilité d'esprit, une meilleure humeur, plus d'énergie.

Est-ce que nous désirons trop contrôler autour de nous? Ou bien tentons-nous d'éviter les conflits pour ne pas subir les humeurs des autres? Car ça c'est aussi ce que je fais: plutôt que d'entendre mon hom chialer, je préfère le faire moi même pour éviter une dispute.

Est-ce la bonne chose à faire? Doit-on faire face à nos démons, commencer une dispute mais mettre notre pied à terre?

J'y réfléchirai durant ce congé forcé... j'y réfléchirai!

Caro D a dit…

J'ai hâte que tu me fasses part de tes réflexions...
Je voudrais tellement savoir quoi et comment faire, sans m'en vouloir, et sans créer de conflits que je ne suis pas en mesure de supporter...

Bon courage à toi.