mercredi 16 février 2011

Vacances

Hier soir, le radiateur de Tinamour était froid, il faisait 17° dans sa chambre quand j'ai voulu aller me coucher.
Bon, je table en général sur 18-19° pour la nuit, donc rien de grave, je remonte le thermostat et vais me remettre à mon PC en attendant de voir si tout va bien.

Mon homme était sorti chez un copain, donc pas possible de lui demander de surveiller.


J'avais bien trouvé en rentrant à la maison que ça sentais le fioul, signe que la cuve était peut-être vide.
Mais monsieur m'avait certifié que non.
Et le radiateur de ma salle de bain était bien chaud, donc j'ai attendu.

A 23h, c'était toujours froid, et toujours 17°.
Mais j'étais trop fatiguée, je me suis endormie.
J'ai bien sûr mal dormi. Mon cerveau était préoccupé.
Par la température dans le chambre de mon fils, par son père qui part dans le froid pour une semaine mais n'a rien de chaud à se mettre et n'a pas préparé sa valise, bref.

Et j'ai alors pu constater que les radiateurs étaient tous froids au milieu de la nuit.

Aujourd'hui, mon homme est en congé.
J'ai suggéré qu'il s'occupe de faire livrer du fioul.
Il a trouvé que c'était mieux que ça soit moi.

Il part la nuit prochaine, je ne veux pas qu'on se sépare fâchés, alors je laisse couler.

J'arrive au bureau, j'appelle le livreur de fioul, qui me propose cet après-midi, ou demain après-midi.
Comme je suis censée être à la maison demain après-midi, j'opte pour demain, on se débrouillera ce soir avec les poêles à bois et les sèche-serviettes électriques.
J'appelle mon homme, toute contente d'être sortie du pétrin.
Il me dit que j'aurais mieux fait de dire ok pour cet après-midi, qu'il sera à la maison.
Je lui précise qu'il aura peut-être mieux à faire qu'attendre le livreur, mais non, il me demande de rappeler pour changer.
Ce que je fais, puis je le rappelle pour confirmer.
"Ok, ben j'irai à la librairie vers 14h, et après, ben je reste à la maison".
Euh, non, chéri, pas de librairie à 14h, tu attends le livreur.
"Ah ben il me faut le guide du routard pour partir demain, et puis des gants, donc j'irai en début d'après-midi, de toutes façons, il ne va pas passer à 14h".
J'ai bafouillé un truc, et j'ai raccroché.

La goutte qui a fait tout déborder je crois. A l'intérieur en tout cas.
J'aurais tellement mieux fait de me débrouiller toute seule de A à Z et de ne même pas lui en parler...

Une énième fois, j'ai ravalé ma colère.
En revenant du déjeuner, sur la route, je lui dis "oh, regarde les pierres, là".
Sauf qu'on arrivait à une espèce de gendarme couché, et que je me suis pris une méchante réflexion parce que j'ai failli lui faire rater.

Une fois arrêtés, il constate qu'une gentille personne a pris soin de rayer notre voiture de devant jusque derrière. C'est discret, mais c'est là.
Moi aussi ça m'embête, moi aussi, j'aurais préféré que ça ne soit pas arrivé.
Mais voilà, se rendre malade, ça ne changera rien.
Mais ce n'est pas sa façon de voir. Il se met en colère. Presque violemment.
Ma philosophie perpétuelle du "ce n'est pas grave" finit par en prendre un coup.

Ma décision de laisser couler aussi.
Je suis en colère.
En colère que tout devienne si compliqué, que je doive tout gérer toute seule, mais qu'en plus ça soit lui qui peste ensuite.
Je le laisse sortir, s'amuser, partir en vacances, tout ça pour que sa vie reste légère.
Et au final, c'est lui qui plombe la vie quotidienne.

Alors juste là, autant être honnête, j'ai du mal.

A 14h20, le livreur de fioul m'a appelée pour me dire qu'il était devant la maison et que personne ne lui ouvrait.
J'ai respiré, appelé celui qui aurait dû y être et lui ai dit que le livreur était déjà là.
Le tout le plus calmement du monde.
J'ai même terminé par "Bisous mon chéri, à tout à l'heure".
Mais depuis que j'ai raccroché, j'ai la tête qui tourne.

JE NE VEUX PAS ME FACHER AVANT QU'IL NE PARTE.
JE NE VEUX PAS GACHER NOTRE DERNIERE SOIREE.

Mais Bon Dieu que c'est dur là.

Ca me fait de la peine (et peur...) de le reconnaître, mais je suis vraiment contente qu'il parte en vacances.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Eh ben, t'es forte pour réussir à te contenir comme ça! Bonnes vacances à toi... ;)
Speranza