lundi 2 juin 2008

Deux ou trois petites choses

1 - Hier, mes parents sont venus passer l'après-midi et la soirée (enfin jusque 21h) avec nous.
On était au resto, il y avait un papa et une maman avec leur petite fille d'environ un an, aussi noire qu'ils étaient blancs. D'abord, elle était si belle que j'avais du mal à détacher mon regard d'elle, et d'autre part, là où je ne voyais jusque là qu'un couple de parents ayant adopté une petite fille d'ailleurs, cette fois, je me demandais par quelle souffrance, quelles épreuves ils avaient dû passer jusqu'à pouvoir serrer ce petit morceau d'amour dans leurs bras.
On change avec le temps qui passe.

2 - Je parlais un jour de l'évolution de la libido au cours d'un cycle. Je me suis réveillée hilare ce matin. Parce qu'hier soir, avant de me coucher, j'ai regardé un épisode de Brothers and Sisters, dans lequel Calista F. demande en mariage son sénateur de boyfriend. Tant que j'étais éveillée, je ne songeais qu'à une chose : depuis le temps que j'ai envie de le faire, oserai-je un jour en faire autant ? Quand je me suis endormie, c'est mon esprit de femme en pleine ovulation qui a pris le dessus : j'ai rêvé que notre cher préfet me faisait des avances en bonne et dûe forme.
Dieu que ça m'a fait rire au réveil... Heureusement que je n'ai pas de réunion prévue avec lui aujourd'hui, j'aurais sans doute beaucoup de mal à rester sérieuse, si tant est qu'il m'arrive d'être vraiment sérieuse.

3 - Jeudi midi, ou vendredi, je ne sais plus, il y a la soeur de mon amoureux qui est venue déjeuner avec nous parce qu'elle devait récupérer des trucs que sa mère nous avait remis pour elle.
Accessoirement aussi, elle avait été à Amsterdam quelques temps avant et nous avait trouvé un "truc". Jamais pu nous le donner jusque là parce que la dernière fois qu'elle a vu son frère, c'était à l'anniversaire de quelqu'un à qui je n'avais pas envie de le souhaiter (tu vois Malika, quand je parle d'efforts...), et donc je n'y étais pas. Et elle insistait pour que je sois là.
Donc, j'arrive au cabinet de mon homme à midi avec mes collègues et je vois un sac Marionnaud sur la table. LE fameux cadeau. Belle soeur le prend et me le donne, en précisant que c'est surtout pour moi. Ca ressemble à du parfum, non, un sac Marionnaud ?
Je sors du sachet le joli paquet enveloppé de papier de soie comme un bonbon, et je détache le petit raphia. Je vois apparaître une tête qui semble bien être une tête de bébé.
Hum.
Instinct de protection de ma vie privée, je file dans une autre pièce avec mon petit paquet. C'est qu'on était quand même devant des collègues, là...!!!
Je termine d'ouvrir, et c'est une fabuleuse statuette en terre cuite (allez, faut que je pense à en faire une photo) qui représente un bébé.
????????????????????????????????????????????????
L'explication ne tarde pas : "c'est pour vous porter chance, pour que ça finisse par marcher."
Alors souci n°1 : surtout, ne pas laisser couler les larmes qui se bousculent au bord de mes yeux.
Ok, ça, c'est fait (je m'épate moi-même, suis carrément trop forte ;-)).
Souci n°2 : hein ??? Comment ça ???? D'où elle sort qu'on a besoin d'un coup de pouce ???

Je file vers mon homme pour lui montrer le joli cadeau, et sa soeur me glisse à l'oreille "Maman m'a dit que ce n'était peut-être pas une bonne idée, que ça allait sûrement te faire plus de mal qu'autre chose, en remuant le couteau dans la plaie".

Pardon ????? Ma belle-mère aussi est au courant ? Mais c'est quoi ce bordel ?
Souci n°3 : il y a des collègues juste à côté qui trouvent déjà bizarre que je file cacher mon cadeau, alors ce n'est pas le moment de commencer à poser toutes ces questions. Et à vrai dire, si j'ai choisi jusque là de ne pas en parler, c'est peut-être parce que je n'ai pas envie d'en parler. Et rien n'a changé. Donc je zappe sur le sujet, mais les interrogations restent.

Dans l'absolu, je m'en fiche un peu, il faut bien le dire. MAIS :
- j'aimerais bien, par curiosité, savoir comment ça a pu venir jusqu'à toute ma belle famille, puisque moi je n'en parle pas, et mon chéri dit que lui non plus...
- comment elle peut me faire un truc pareil devant mes collègues de travail ? Elle croit donc que je raconte ma vie à mon staff ???
- je suppose donc que comme toujours, les gens qui savent ont toujours leur petit commentaire avisé sur le pourquoi du comment de pourquoi ça ne marche pas.
Tant qu'ils le gardent pour eux, moi, je m'en fiche (pas tout à fait, mais j'y travaille. Disons qu'il y aura sûrement un moment de gêne la prochaine fois que nous serons dans ma belle famille... Et que chaque refus de verre de vin ou autre sera toujours un moment encore plus délicat qu'avant.)
Mais s'ils ont le maheur de me donner des conseils, ou si des réflexions malheureuses arrivent jusqu'à moi, je me connais, ça va partir très vite. Ou alors je saurai me retenir, mais je n'y mettrai plus les pieds jusqu'à ce que....je me calme. Autant dire que ça risque de prendre du temps.
Mais bref, soyons optimiste, tout se passera bien, je n'aurai pas à me sentir gênée, je n'aurai pas de réflexion débile, et personne ne me reparlera de ça, au moins pas avant que ça devienne un sujet moins délicat.

4 - J'ai résisté tant que je pouvais, mais ça y est, j'ai craqué, j'ai mis la clim. Quand la température ne baisse plus en dessous de 20° la nuit, la chaleur dans mon bureau exposé plein sud est étouffante. Tant pis pour ma conscience... Et après tout, on est en juin.

5 - On a fait un peu de rangement et de ménage avant la visite de mes parents. C'est pas fréquent, hein. Mais du coup, waouw, on est encore mieux dans notre chez nous.

6 commentaires:

Maylika a dit…

Bah, tu vois! Tu réussis très bien toi aussi! Si ton homme s'est pointé seul à l'anniversaire en question, c'est une "réussite" et non un "effort"!

Je ne sais pas comment tu fais pour ne pas poser une tonne de questions! Moi, je VOUDRAIS savoir de quelle façon toute ma belle-famille a été mise au courant! Je déteste les situations de ce genre et j'enquêterais jusqu'à connaître le fin mot de l'histoire.

Caro D a dit…

Je crois que je vais enquêter aussi ;-)))
C'est juste que sur le coup, avec les collègues autour...

Et pour le reste, ouaip, belle réussite, mais pourvu que ça ne soit pas un cas isolé ;-)

Anonyme a dit…

Je m'immisce un peu, sur la pointe des pieds, sur ce très beau billet... ça n'est jamais évident de venir mettre son grain de sel dans un tel contexte, quand on est déjà mamam. Comme moi. Surtout quand l'attente d'un bébé n'a jamais été un problème... et qu'on ne connait pas sa chance.
J'ai découvert ce que c'était, d'attendre un bébé, grâce à Odile, la cousine de mon mari. Ils savent d'où le souci vient. Ils ont essayé les FIV, j'y ai cru à chaque fois, avec elle. Jusqu'à la dernière. Jenfi a dit oui de suite pour le don au CECOS. Pour qu'elle monte plus vite dans la liste. On a dit ok pour témoigner de leur amour et de leur affection envers nos filles, quand il a fallu monter leur dossier d'adoption, devant un psy.
C'est peu de choses, d'être là à côté d'eux. Honnêtement, je ne savais pas que c'était si dur. L'attente....
Alors j'ai dû être un jour comme tous les gens qui se demandent pourquoi un gentil couple n'a toujours pas d'enfant... j'ai même dit une bêtise monstrueuse un jour à Odile comme celle-ci "si seulement je pouvais te prêter mon ventre..." sans savoir que je la blessais plus que je ne l'aidais...
Car elle en mourrait d'envie, d'avoir mon ventre...
On commet beaucoup de maladresses quand on est face à l'inconnu...
Grâce à ta vision des choses, je vais tâcher de faire attention à ce que je dis... à moins être maladroite, justement...
Odile me dit que je suis la seule qui ne tourne pas autour du pot...
Mais des fois,je ne sais pas si je fais bien...
Gros bisous...

Caro D a dit…

Coucou miss Bordeaux. J'ai lu ton commentaire hier soir, mais plus la force de répondre ;-)
Et ce matin, je me dis que ça mériterait presque un billet, Alors j'y réfléchis, et je verrai ça en cours de journée.
Je t'embrasse en tout cas :-)

Unknown a dit…

Ah les histoires de belle-soeur qui ont toujours le conseil tout prêt et le couteau juste derrière...

Caro D a dit…

@ Monsieur l'ex : je n'aurais pas su mieux dire ;-)