mercredi 7 mai 2008

Aux voleurs

Déferlante de séparations.
Pas la moindre angoisse de contagion. Belle nouveauté, non ?

MAIS JE NE SUIS PAS UNE PENSION POUR FAMILLES EN EXPLOSION !!!!

Je suis trop gentille. C'est un fait. Mais pourquoi faut-il que tout le monde en profite ?

Et pourquoi faut-il que le seul à qui j'arrive -un peu- à me plaindre, soit mon homme ?
Peut-être parce qu'il s'agit exclusivement de ses copains à lui ?

De là à en conclure que les femmes en instance de séparation sont plus indépendantes... il n'y a qu'un pas que je franchis sans la moindre impression de verser dans le féminisme.

Comme de bien entendu, je n'ose rien dire, parce que j'ai peur qu'on me trouve méchante et insensible et asociale et égoïste (etc...). J'ose à peine dire à mon homme que ça va pour cette fois, mais que ça ne redevienne pas comme avec le dernier qui nous a squatté chaque week-end, et la moitié des soirs de semaines, pendant des mois.
Et aussitôt prononcés ces mots, je m'en veux. Alors je me fâche -intérieurement- contre moi, contre lui, contre ma mère, contre mon boulot, contre ceux qui profite de notre gentillesse, contre tout. Et tout le monde.

On part en vacances demain matin. Nos valises ne sont pas prêtes. Je comptais faire ça ce soir et demain, très tôt, avant de partir.
Et le copain en question, il avait demandé s'il pouvait venir chez nous ce week-end pour ne pas faire face à sa belle-famille qui débarquit pour soutenir sa femme à qui il venait d'annoncer qu'il ne l'aimait plus.
Mais j'ai appris hier soir que le week-end en question commençait ce soir.
Oui, demain, c'est férié. Mais ce soir et demain, j'ai envie de me sentir chez moi pour tout préparer sans avoir un copain dans les pattes. Et demain, pareil.
Je suis peut-être bête, mais dès qu'il y a du monde chez moi, je ne me sens plus vraiment chez moi, puisque je ne peux pas faire tout comme je fais d'habitude. Il faut tenir compte de la présence d'un autre.
Et ça, avant de partir pour une semaine, ben ça ne me convient pas.
Sans compter que j'ai beau essayer de me convaincre que je me trompe, mais je me dis que si trois jours après avoir annoncé ça à sa femme, ou disons sa pacsée, il a besoin de venir passer 5 jours chez nous, ben il va avoir du mal à rester chez lui le reste du temps.

Je n'avais plus qu'une pensée en tête hier soir : si c'était à refaire, je n'achèterais plus une aussi grande maison.
Parce que finalement, depuis qu'on a cette maison, c'est comme si tout le monde se disait qu'avec toute cette place, on n'a que ça à faire d'héberger sans arrêt les âmes en peine ou en instance de séparation.
Et puis j'extrapole peut-être un peu trop, mais quelque chose me dit que ce n'est pas en étant toujours squattés de la sorte qu'on va réussir à combler par nous-mêmes les pièces vides de cette grande maison.
Parce que ça nous prend du temps, parce que ça nous fatigue, parce que ça nous vole du temps et qu'on en manque déjà bien sérieusement, et qu'au final, même si on les aime ces gens-là, ils finissent par nous stresser.
Et le stress...
Enfin vous voyez...

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère Caro,
Ton mari a un ami très dépressif.
Il lui dit: Je t'emmène au restaurant.
-Ah, toujours manger, j'en ai marre!
Il lui dit: Je t'emmène au théâtre.
-Ah, toujours les spectacles stupides.
Il lui dit: Je te présenterai ma femme.
-Ah, toujours le sexe et l'amour!
Amitiés

Caro D a dit…

:-))))))
Incroyable Armand...

Anonyme a dit…

Parce que ces gens là ils doivent apprendre à voir des couleurs en dehors de vous et vous, vous avez ce droit et ce besoin de les voir aussi en vous, pour les voir bientôt, très bientôt je l'espère, en dehors de vous... Vous les méritez bien remplies ces pièces, vous avez tant à donner :0

Caro D a dit…

Que c'est joliment dit :-)

Merci !

Anonyme a dit…

J'ai dévoré ton billet. J'ai connu des squatteurs, surtout quand j'étais à Paris. La capitale, ça attire du monde. Et un 110m2 encore plus!!! (le parc locatif de la Poste était trop top à cette époque!).. C'était pas trop des divorcés, mais des "je-viens-chercher-du-boulot-à-Paris-j'ai-pas-encore-de-logement!"... ouais ok... ou des "on-a-tout-mis-au-garde-meuble-on-prend-une-année-sabatique-on-fait-le-tour-du-monde-vous-nous-hébegez-avant-le-départ???"... euh, bien sur, tu nous enverras des cartes postales!... ou encore des "j'ai-une-copine-qui-connait-pas-Paris-je-peux-squatter-chez-vous-avec-elle-et-faire-du-tourisme?"... Mouais, que du tourisme, t'es sûr?... bref, ça va un temps... mais comme je sais pas dire non, j'ai trouvé la solution, j'ai déménagé!!!! Non... je blague... mais moi aussi j'aime me larver sur mon canapé quand ça me chante.. ne pas mettre les petits plats dans les grands tous les soirs... ne pas parler et buller.. donc, ça empêche tout ça...
Allez j'arrête de raconter ma vie!!!
bye

Caro D a dit…

Ben oui ça empêche tout ça !
Ben tu sais quoi, à peine il était arrivé le copain, qu'on lui a dit qu'on l'attendait justement pour aller au MacDo ;-)
Pas de petits plats à mettre dans les grands comme ça.
Pas de vaisselle, ni tout ça.
Et là, ben ils jouent à la PS. Parfait, ça les occupe, et moi, je peux vaquer à mon occupation préférée ;-)

Bises !

vegekat a dit…

Les gens profitent du fait que tu es trop gentille ? Ce n'est pas vraiment eux qui profitent, mais bien toi qui les laisse en profiter !!

Je sais que ce n'est pas toujours évident, mais si la personne n'est pas dans la rue, mais qu'elle veut juste éviter une situation comme dans ton exemple présent, je crois que tu dois respecter tes propres besoins avant ceux des autres.

Et si ces gens te trouvent méchante, insensible, associable et égoïste ... Et bien ça, ça leur appartient. Toi tu fais en sorte d'être heureuse et si les gens n'arrivent pas à comprendre, c'est qu'ils n'en valent pas la peine ! C'est pas comme si tu l'obligeais à dormir dans une ruelle !!!

Bon courage et bonnes vacances ! :-)