jeudi 17 avril 2008

"Surtout, ne te laisse pas perturber par ces problèmes" qu'il disait.

C'est la conclusion du mail reçu par mon papa...
Après avoir expliqué pendant...quoi.... 50 lignes ... que c'était l'enfer à la maison, que ma mère s'enfonce dans ses névroses, que maintenant ça se manifeste même en dehors du cercle familial (ce qui est considérablement gênant, je l'admets...), que ma grand-mère en fait les frais de son lever à son coucher (la pauvre, y a d'autres façons de terminer sa vie...), bref, après m'avoir dépeint ce que je ne sais que trop puisque j'ai le bonheur de les entendre chaque jour au téléphone.

Juste avant de me dire de ne pas me laisser perturber, il ajoute que je ne dois évidemment rien dire, que pour l'instant, je suis la bouée de secours de maman, et qu'en disant quelque chose, je risquerais de détruire le peu de positif qui reste.

"Y'a plus qu'à attendre que ça se passe …. et se taire. Dans ce domaine, je fais des progrès !
Surtout, ne te laisse pas perturber par ces problèmes.
Grosses bises et bonne journée.
Papa"


Bon, là où je me dis que les choses ont changé, c'est que j'en ai ri. Jaune, certes, mais ri quand même !

Parce que d'abord, j'ai beau comprendre qu'il ait besoin de parler à quelqu'un de son enfer personnel, je me dis que ce n'est pas la meilleure façon de faire en sorte que je ne sois pas perturbée par tout ça.
Mais surtout, c'est comique de lire que je suis devenue la bouée de secours de maman.
Comique. Y a pas d'autre mot. Après tout ce par quoi je suis passée de son fait...

Je suis vraiment trop bonne. Et comme on dit : trop bonne, trop c......!

Bon, mais sinon, faut bien avouer, je suis encore et toujours de bonne humeur. Siii !
Comme quoi, je ferais mieux de ne pas trop me plaindre, parce qu'au final, si je suis si solide, c'est quand même grâce à eux !
(et je me réserve le droit de leur attribuer mes névroses et mes malheurs un jour où j'irai nettement moins bien, ok ?)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Héhé, c'est exactement ce que je me dis au sujet de mes parents, malgré tout ce que j'ai passé à cause d'eux c'est quand-même grâce à ça aussi que je suis devenue ce que je suis...
Je ne sais pas si c'est pareil dans ta famille, mais à moi ils racontent tout ce qui va mal, mais si ça s'améliore je n'en sais rien!
Ah la la, il n'y a qu'à espérer qu'on sera très bientôt de meilleurs parents! ;)
Speranza

Caro D a dit…

Euh, ben les miens ne me disent jamais non plus quand ça s'arrange, mais c'est parce que ça fait des dizaines d'années que ça ne s'améliore plus !

Vivement qu'on ait l'occasion de prouver qu'on peut faire mieux !

Anonyme a dit…

Ca m'a fait du bien de lire ton billet. J'ai une maman qui a eu un AVC y a quelques années et depuis elle est soit exaltée, soit déprimée. Et j'ai beau être partie vivre à 800kms d'elle, ça me détruit toujours d'avoir un appel téléphonique et de la savoir mal... je culpabilise d'aller bien et d'être heureuse. Je suis partie pour le travail de mon mari. Mais ça me protège beaucoup. J'ai honte de le dire. Mais je vais mieux depuis que je ne la vois plus tous les jours...
J'ai vraiment honte de dire ça...
Je t'embrasse...
Véro